« Il faudrait que l’État ait le courage de revoir ses politiques foncières ». Une recommandation du président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), Adama Lam. Invité du Jdd, l’ingénieur, financier, industriel et administrateur de sociétés répondait à une question relative à la souveraineté alimentaire, thème qui a fait l’objet d’un sommet, le Dakar 2, du 25 au 27 janvier derniers.
Il dit : « Des terres arables importantes sont monopolisées par des gens qui n’en font rien. » Une réalité qu’il faudrait corriger au profit de « ceux qui ont les moyens de travailler la terre », prône-t-il. Non sans occulter la corruption, au-delà de l’enjeu du foncier.
En exemple, a-t-il indiqué, « j’ai été au niveau du fleuve, pour faire de la prospection, avec nos entreprises, pour voir qu’est-ce qu’on peut faire dans le domaine de l’aquaculture. Mais, c’est là où vous mettez le doigt dans un circuit de difficultés d’octroi des terres. Si l’État n’agit pas, on n’en sortira pas. Au niveau des communautés rurales, les demandes sont affichées : ‘’vous ne donnez ça, vous n’aurez pas’’. Il faut oser les réformes ».
Dié BA
Abdoulaye SYLLA (Photo)