image

L’ONECCA DÉCLINE SA FEUILLE DE ROUTE

image

“Le Sénégal confirme son rang, parmi les meilleurs Ordres (experts-comptables) du continent, de par son statut de membre à part entière de l’Ifac (Fédération internationale des experts comptables), qui couvre l’ensemble des Ordres et organisations de professionnels comptables dans le monde entier. Le Sénégal en est membre à part entière depuis une dizaine d’années. Et donc, constitue, aujourd’hui en Afrique, l’un des meilleurs élèves du continent”.

Une appréciation faite par le président de la Fédération africaine des experts comptables (Fapa, dont le siège se trouve en Afrique du Sud), Cosme Goundete, invité à l’occasion de l’Assemblée générale annuelle de l’Ordre national des experts comptables et comptables agrées au Sénégal (Onecca) ce jeudi, 16 mars, au King Fahd Palace.

“Les confrères doivent être formés, sensibilisés, pour veiller davantage sur la qualité”

Pour le président de l’Onecca, Mor Dieng, élu en juin 2022, il s’agit de “maintenir cette position”. Car, a-t-il expliqué : “le Sénégal est l’un des premiers pays d’Afrique francophone à être membre de l’Ifac depuis 2013. Cette position doit être maintenue. Nous travaillons sur la base des mêmes normes que tous les ordres du monde, que cela soit les États-Unis, l’Europe, etc.”

Il ajoute : “Parce que le Sénégal a toujours été au sommet, il ne faudrait pas que l’on perde sur ce plan. Par rapport à ça, après la sensibilisation, la formation, c’est le contrôle. En cas de défaillance, si on désinforme, des sanctions se feront. Parce que ce qui fait notre crédibilité, c’est un ordre de travail et aussi le respect du code du devoir professionnel. Aujourd’hui, on a échangé sur ça.”

Avant de poursuivre : “Maintenant, il y a quand même tout un travail à faire pour que les pouvoirs publics comprennent que les experts-comptables sont des créateurs de valeurs. Nous sommes les garants de l’information financière fiable. Sans informations financières fiables, on ne peut pas élaborer une politique économique qui tient la route. Nous sommes au cœur des entreprisses. L’entreprise comme on a l’habitude de le dire, est la chose la plus importante. Parce que c’est à partir de l’entreprise qu’on crée des emplois. C’est l’entreprise qui permet de payer des impôts. C’est à partir de ces impôts qu’on réalise des infrastructures publiques. Donc, la priorité, cela doit être l’entreprise. Pour nous, les débats portent sur les questions économiques. Cela veut dire qu’on soit au cœur de l’économie. Nous sommes dans des pays qui sont moins avancés. Aujourd’hui, notre énergie doit être concentrée sur les questions concernant l’entreprise, qui est créateur de valeurs, créateurs d’emplois et de ressources.”

Avant d’aborder le point relatif à la construction du siège. “Le siège, ce sera un knowledge center (temple du savoir) pour former. Parce que nous sommes dans un espace qu’on appelle Ohada (Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires), qui regroupe 17 pays : les huit pays de l’Uemoa, six de la zone Cemag, plus trois qui sont hors zone (dont la Guinée et la Rdc). Nous avons un espace important. Nous travaillons sur les mêmes actes uniformes. C’est pour cette raison que nous disons que si nous arrivons à monter ce projet, il y aura vraiment du travail dans le domaine du renforcement de capacités et la formation.”

Pour lui, la profession “doit être aussi ouverte à d’autres sections par rapport aux jeunes qui ont un master, les encadrer, les aider à travailler et à se départir de tout ce qui est exercice illégal de la profession.” Parce que, justifie l’expert-comptable, “l’exercice illégal de la profession est dangereux pour l’économie.”

Il en veut pour preuve : “Imaginez un banquier qui reçoit des états financiers qui sont faux, et qui sur cette base accorde un crédit. Ce qui est sûr, c’est que ce crédit ne sera jamais remboursé. Et si tous les professionnels posent des actes aussi dangereux, l’économie va péricliter. Imaginez aussi des professionnels qui montent des états financiers, qui font de fausses déclarations, des chiffres d’affaires, etc. Mais l’État perd beaucoup de recettes sur le plan fiscal. Malheureusement, ne pouvant pas capter ces recettes fiscales, on met la pression sur certaines entreprises. On tue ces entreprises. Donc, il faudrait qu’on réfléchisse encore sur le code général des impôts, au niveau de l’Onecca, être des partenaires de l’État, pour proposer des solutions de durabilité des entreprises.”

Dans le cadre de son plan stratégique 2023-2025, présenté par l’expert-comptable Ndeye Marième Fall, l’Onecca se fixe quatre axes basés sur les normes de gestion de qualité obligatoires, relatifs à la communication, au développement de la profession, à la qualité, à la formation, à la sécurisation de ses missions, à l’éthique et à la déontologie, et au cadre de travail.

Dié BA

16 mars 2023


------------------------------------

Vous pouvez réagir à cet article