Une scène de chaos. Vitres cassées, documents éparpillés sur le sol, matériels détruits. C’est le constat fait au siège de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar (BBY), à la Sicap Liberté. Trouvée sur place, Zahra Iyane Thiam accuse les militants de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw).

“Le siège a été attaqué, a-t-elle d’emblée réagi. Comme nous le savons tous, ce matin monsieur Ousmane Sonko devait aller répondre à la Justice. La veille, il avait demandé aux populations de sortir pour manifester et de faire barrage autour de sa personne pour qu’il n’aille pas répondre à la Justice. D’ailleurs, nous l’avons entendu demander à ce que les jeunes sortent particulièrement pour venir lever le blocus.”

“Aujourd’hui, enchaîne l’ex-ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, tout le monde s’attendait à ce qu’il y ait quelques échauffourées.” Mais, a-t-elle martelé, “(Yaw) a sorti un communiqué et demander aux populations de sortir. Donc, les militants et sympathisants de (Yaw) ont attaqué le siège de Benno, ici à Liberté. Maintenant, le constat, c’est qu’au-delà du fait qu’ils ont détruit tout le matériel qu’ils ne pouvaient pas emporter, tout ce qui était emportable, ils l’ont emporté. Ils ont pris les ordinateurs, les photocopieuses, et d’autres matériels. Nos tables de conférences ont été brûlées, nos chaises et tableaux d’affichage détruits. Ils ont cassé toutes les portes, saccagé les bureaux et puis, ils sont partis.”

Poursuivant, elle a qualifié “les sympathisants et militants de Yewwi de voleurs.”

Interrogée sur la suite qu’elle compte donner à cette affaire, Zahra Iyane Thiam a annoncé avoir déjà commis un huissier. “Nous sommes des républicains. Nous ne nous ferons pas justice. Nous sommes en face du stade Demba Diop. C’est des lieux de commerce. Beaucoup ont des caméras de surveillance. Nous avons les vidéos. Certains ont été pris, il y a des photos et des images. Maintenant, ce que la loi nous permet de faire, c’est de porter plainte. Nous attendons l’huissier pour qu’il vienne faire le constat. Ensuite, nous irons porter plainte”.
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