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30 MESURES IDENTIFIÉES AUTOUR DE 3 PILIERS POUR LA CONDUITE DU CHANGEMENT

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L’atelier d’orientation stratégique sur la modernisation de l’administration s’est ouvert ce lundi 6 mars, à Dakar. Dans son mot de bienvenue, le Directeur général du Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal Émergent (Bos/Pse), Me El Ousseynou Kane, convaincu “que l’émergence n’est pas possible sans une administration moderne et efficace, et qui répond aux attentes des populations”, n’a pas manqué de rappeler que “depuis le lancement du Pse, nous avons mis en place beaucoup de mesures.”

Mais, a-t-il concédé : “nous sommes convaincus que nous n’avons pas atteint le niveau d’une administration moderne, performante et capable de porter l’émergence du Sénégal, avec les enjeux actuels.” C’est pour cela, a-t-il indiqué, que le Bos a proposé au ministère de la Fonction publique et de la Transformation du secteur public, chargé de la mise en œuvre, de les accompagner pour tracer une feuille de route opérationnelle, qui doit permettre à l’administration sénégalaise de franchir un nouveau palier.”

L’objectif est de “créer un cadre qui va fédérer l’ensemble des acteurs du secteur pour la co-construction de la feuille de route.” S’inspirant des “bonnes pratiques internationales” en matière de structuration de projet, le Bos a retenu la méthodologie utilisée en Malaisie, et structurée en quatre étapes : Le pré-lab, le lab, le post lab et les journées portes ouvertes.

“C’est l’étape du pré-lab qui est en train d’être clôturée aujourd’hui, à travers la tenue de cet atelier d’orientations stratégiques”, a expliqué Khady Fall, gestionnaire du pôle structuration du Bos, dans sa présentation. Déclinant celle-ci en chiffres, elle a expliqué que 65 structures ont été rencontrées et 189 parties prenantes cartographiées et 46 rapports (études, stratégies, lettre de politique sectorielle) ont été consultés pour avoir des éléments de décisions pour la définition des orientations stratégiques, 1656 usagers ont été enquêtés, entre autres.

A l’issue d’un atelier de cinq jours tenu en résidentiel, 60 mesures ou actions de modernisation dont trente ont été priorisées autour de trois domaines. Il s’agit, d’abord, de la gouvernance, où dix mesures ont été retenues dont faciliter l’accès des services publics aux usagers à travers un guichet unique pour simplifier les procédures administratives, de renforcer l’éthique et la déontologie au sein de l’administration, de renforcer la démarche de transparence de la procédure de passation des marchés publics, d’élaborer et d’adopter la loi anti-corruption, d’adopter la loi sur l’accès à l’information, de renforcer les capacités d’intervention des collectivités territoriales, entre autres.

Ensuite, de la digitalisation, pour laquelle il a retenu d’actualiser le cadre juridique existant, de mettre en place un cadre réglementaire des technologies de l’information et de la communication dans les collectivités territoriales, de poursuivre le déploiement du plan national haut débit du Sénégal, de consolider des espaces services de proximité, entre autres.

Enfin, de la gestion des ressources humaines. Pour ce dernier domaine, il est attendu dont la mise en place d’un cadre incitatif pour l’épanouissement des agents de l’administration (environnement, rémunération, santé et protection sociale), la mise en place de la stratégie de gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et compétences, la déconcentration de l’administration, visant à déléguer au ministère utilisateur l’administration de son personnel, pour faciliter les procédures et réduire les lenteurs administratives, de généraliser le concours d’entrée dans la Fonction publique, mais également les appels à candidature pour les postes de responsabilité, de mettre en place et une politique et des mécanismes de formation des agents de la Fonction publique.

Dié BA

6 mars 2023


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