La Nuit du Destin a intensément été vécue hier dans la famille omarienne. Aux premières heures de la soirée, l’auguste maison des Tall sise à la Médina se remplissait de fidèles venus célébrer la fameuse nuit céleste.

Elle consacre l’envoi par Dieu du Coran aux hommes qui, armés de foi, commémorent dans la piété et le recueillement cet attachement au jeûne du RAMADAN, mois d’abstinence, d’adoration et de dévotion au Prophète Mouhamed (Swf) qui a reçu par révélation le Livre Saint de l’Ange Djibril.
La sacralité de Laylat Al-Qadr s’apprécie chez les Tall par le récital du Coran. Les intonations de voix s’entendaient à la ronde et toutes les maisonnées vibraient à l’unisson avec le Maître des lieux : Thierno Madani Mountaga Tall, Serviteur de la Famille et Khalife de son vénéré père Thierno Mountaga Amadou Mountaga Cheikh Oumar Al Foutiyou.

Drapé dans un impeccable boubou blanc finement brodé, Thierno Madani apparaît au milieu d’une foule de fidèles revigorés à cet instant précis.
Le Khalife s’installe au beau milieu du vaste vestibule bondé de monde. Thierno Madani salue l’assistance et évoque avec doigté le sens de cette Nuit exceptionnelle, meilleure que Mille nuits.

Le Coran la mentionne et magnifie le RAMADAN, neuvième mois du calendrier musulman, vénéré et voué à une profonde réflexion spirituelle. Dans son propos, le religieux insiste sur la prière à laquelle doit s’adonner le musulman imprégné de paix.

Il souligne par ailleurs le besoin de quiétude de ce monde avec un pressant appel pour un retour à la foi, à la sincérité, deux des vecteurs essentiels du pardon des péchés des mortels.

Exemples vivants à l’appui, Thierno Madani exhorte les fidèles à la retenue, au respect des préceptes et à la conduite irréprochable qui s’inspire du Guide fondateur : Cheikh Oumar Al Foutiyou.

A ses yeux, le Ramadan est un mois évocateur et symbolique à la fois dans la trajectoire de vie du Saint Homme, modèle de droiture et incarnation d’une nette idée de son caractère et de son intensité.

Soucieux de l’enseignement coranique, Thierno Madani a préservé l’héritage de sa haute lignée en veillant à ce que rien ne manque aux deux madras qui fonctionnent à son domicile et à la Grande Mosquée de Rawda.
Les écoles ont rivalisé de récitals, d’adresse et subtilités dans la lecture du saint Coran, de textes prestigieux d’illustres waliyous à l’image de Cheikh Oumar Foutiyou Tall, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, Seydi Hadji Malick Sy, entre autres.

C’est là un signe d’ouverture et de tolérance magnifiée à l’occasion de cette nuit de Laylat Al-Qadr. Les prestations des pupitres ont ému l’assistance qui découvre le potentiel d’éclosion dans ces écoles de prédilection.