Un convoi du contingent sénégalais de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA) a heurté ce mardi 21 février un engin explosif improvisé dans le centre du pays, au sud-ouest de Bandiagara dont trois morts et cinq autres gravement blessés selon les rapports préliminaires annoncés par la MINUSMA sur Twitter sans plus de précision.
En décembre 2022, la MINUSMA a déployé environ 12.400 soldats, dont 1.600 policiers et 1.800 civils au Mali.

En janvier 2023, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres indiquait dans un rapport que 165 Casques bleus avaient été tués au MINUSMA et 687 blessés dans des actes hostiles depuis juillet 2013.
Il y dénombrait au total 548 attaques de bombes artisanales ayant fait 103 morts et 638 blessés parmi le personnel en tenue.

La transition malienne a décidé de mettre fin à sa coopération militaire antijihadiste avec la France et ses partenaires européens le 02 mai 2022 et s’est tournée militairement et politiquement vers la Russie quelques mois plus tard.
Le gouvernement du Mali a vivement protesté contre des propos « inamicaux, erronés et agressifs » tenus par le président du Conseil européen Charles Michel qui déclarait la semaine passée que « l’Etat malien a rompu ses relations avec ses partenaires européens, avant d’établir un constat de la situation politique et sécuritaire au Mali ». Les mots de M. Michel "omettent les progrès tangibles réalisés par les forces armées maliennes sur le terrain", a déclaré le ministère des Affaires étrangères malienne dans un communiqué rendu public le lundi 20 février 2023.

Par ailleurs, les groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda ou à l’organisation Etat islamique se sont propagés au nord du Mali puis au centre depuis le coup d’Etat en 2012 avec des attaques successives et récentes malgré la montée en puissance des « FAMA ». Les pays voisins du Mali comme le Burkina Faso et au Niger ne sont pas épargnés.
Ce vendredi 17 février, au moins cinquante soldats burkinabés ont été tués lors d’une embuscade tendue par des djiyadistes présumés dans le nord du pays, selon l’armée.

Une patrouille militaire « en mouvement » a été victime d’une attaque « complexe » vendredi entre Deou et Oursi dans la région du Sahel, frontalière du Mali et du Niger, a précisé samedi l’armée burkinabè.
Rappeler qu’au Niger, au moins dix soldats ont été tués vendredi 10 février lors d’une embuscade dans l’ouest du Niger, à la frontière avec le Mali, selon une annonce du ministère de la défense nigérien.