À travers sa Direction Générale de la Planification et des Politiques Économiques (DGPPE), le ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération initie le processus de formulation du Plan National de Développement du Sénégal et de son Plan d’Actions Prioritaires (PAP) 2024-2028. À cet effet, un atelier a été organisé, ce mardi, à Dakar.
Venue présider la rencontre, Mme Oulimata Sarr, ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération a commencé par rappeler que la mise en œuvre des phases I et II du Plan Sénégal émergent (PSE) a permis d’enregistrer des résultats probants dans les domaines économique, social et environnemental.
« Nos performances économiques se sont consolidées notamment avec le taux de croissance moyen annuel du PIB qui est ressorti à 5,4% sur la période 2014-2022, malgré les effets néfastes de la Covid-19 et la guerre en Ukraine qui ont fortement affecté l’économie mondiale. Des performances remarquables ont été également enregistrées dans les secteurs sociaux de base (éducation, santé, accès à l’eau potable, etc.) et dans les infrastructures de transport et énergétiques. À titre illustratif, sur le plan social, le taux d’achèvement à l’école primaire a été porté à 68,9% en 2021, contre moins de 50% en 2014. La mortalité maternelle a aussi significativement baissé, passant de 236 pour 100 000 naissances vivantes en 2018 à 156,6 en 2021 », a-t-elle dit dans son discours.
Par ailleurs, poursuit-elle, il convient de rappeler que le PAP 2A initié par le Gouvernement pour renforcer la résilience et relancer durablement notre économie, suite à la pandémie de la Covid 19 a permis de recentrer les priorités d’investissement vers un modèle de développement plus endogène. « Cela s’est traduit par la définition d’un nouvel ordre de priorités à travers lesquelles les politiques de souverainetés alimentaire, sanitaire et pharmaceutique ont été renforcées tout en poursuivant le maillage du territoire en infrastructures d’envergure avec un fort contenu en emplois pour moderniser notre pays », a-t-elle souligné. Malgré ces performances, avoue le ministre, l’économie nationale reste encore confrontée à la faiblesse de la productivité globale des facteurs et à la lente progression du processus de transformation structurelle. Selon elle, le processus que nous démarrons aujourd’hui obéit aux principes de la loi d’orientation sur le système national de Planification et de la loi sur l’Aménagement du territoire. Il sera conduit de la manière la plus inclusive possible, avec la participation de l’ensemble des forces vives de la Nation : Société civile, Secteur privé, Universitaires et chercheurs, Partenaires techniques et financiers, Administrations centrales et territoriales, etc. Cet exercice sera aussi l’occasion de consolider les acquis, renforcer l’alignement en rapport avec la Vision 2050 de la CEDEAO, les Agendas 2030 des Nations-Unies et 2063 de l’Union africaine. Les travaux devront également permettre d’évaluer et de dégager des perspectives en matière d’intégration des questions et thématiques transversales, importantes telles que le genre et les changements climatiques.
Cet exercice, informe toujours Mme Oulimata Sarr, devra également tenir compte des mutations au niveau national et régional pour poser les conditions de réussite du passage vers un nouveau modèle économique marqué d’une part, par le démarrage de l’exploitation de ressources pétrolières et gazières et d’autre part, par le contexte de mise en œuvre de la Zone de Libre-échange continental africaine. Un des objectifs immédiats de cet atelier est de s’accorder sur l’organisation du travail qui pourra durer environ six (06) mois.
Cheikh Moussa SARR
24 janvier 2023