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DAKAR SE PRÉPARE POUR FAIRE FACE AUX INONDATIONS

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Le gouverneur de la région de Dakar a présidé, ce mercredi, la réunion préparatoire des opérations pré-hivernage 2022 en présence des directeurs généraux de l’Onas et de l’Apix et des acteurs du secteur. Les autorités sont à pied d’œuvre pour amoindrir les désagréments des inondations. Selon Ababacar Mbaye, Dg de l’Onas, les inondations comme on le sait constitue une problématique par rapport au cadre de vie des populations.

« Nous sommes venus ici pour partager les matrices d’action prioritaire au niveau de l’ensemble des structures étatiques. Pour Onas, nous avons un réseau de plus de 300 km linéaire de gestion des eaux pluviales. Ici à Dakar, nous sommes à plus de 180 Km linéaire qu’il faut essayer de voir comment curer. Parce que le curage, c’est pour rendre fonctionnel ces réseaux-là », a déclaré M. Mbaye. En dehors de ces réseaux, l’Onas a aussi les stations de pompage qui, en réalité, facilitent l’évacuation de ces eaux fluviales. « Nous avons l’entretien de ces stations et nous avons réussi à mettre en exergue ce qu’on appelle les points bas qui, sont des points noirs à gérer 24h/24.

Nous avons recruté 200 saisonniers qui vont être positionnés au niveau de ces points. Actuellement, l’Onas a démarré depuis le 4 avril, avec ses prestataires, le curage ici à Dakar et ça va continuer jusqu’au niveau de la banlieue de Pikine et Guédiawaye », a dit le Dg de l’Onas. Toutefois, l’Onas est en train d’augmenter le réseau de Ndiaga Mbaye, Dominique de Pikine, l’unité 7 et l’unité 15 des parcelles assainies qui, selon Ababacar Mbaye, constituent des points problématiques. Pour Keur Massar, ajoute-t-il, il y’a un projet important du chef de l’État. « C’est un projet qui va durer 18 mois voire 2 ans. C’est pour vous dire qu’il y’a des quartiers qui vont attendre. Mais au fur et à mesure que nous progressons, la problématique des eaux pluviales va être prise en charge au niveau de Keur Massar. Et nous avons aussi des projets un peu partout à travers le pays ».

Mountaga Sy, Dg de l’APIX : « Nous avons 13 points de rejet sur le linéaire du Ter »
Prenant part à cette rencontre, le directeur général de l’Apix a rappelé qu’ils gèrent des ouvrages qui portent des ruptures par rapport au drainage des eaux pluviales qui fonctionnent sous le schéma d’un système gravitaire. Donc, indique Mountaga Sy, les ouvrages routiers, les ouvrages ferroviaires qu’ils ont réalisés sur le linéaire de la région de Dakar constituent un obstacle à tout endroit. Sur la phase de la conception, l’Apix a réalisé des ouvrages hydrauliques qui permettent de garantir la transparence hydraulique par principe pour éviter les inondations.

« Les réponses structurantes de ces projets avec des ouvrages achevés nécessitent une maintenance de ces ouvrages de manière régulière et de manière soutenue pendant l’hivernage. Pour le Ter, la satisfaction totale de ce type de transport en mode d’exploitation commercial doit être gérée aussi pendant la phase de l’hivernage pour assurer le niveau de service de la même manière qu’on le fait avant l’hivernage », a-t-il dit. Avant de poursuivre : « c’est pour cela que nous avons identifié 13 points de rejet sur le linéaire du Ter. Chaque point de rejet est concentré sur un département et pris en compte à travers les structures de l’État (APIX, ONAS, AGEROUTE, …) et les riverains particuliers. Pour le département de Dakar nous avons deux points de rejet au niveau de Colobane où APIX a conçu une station de pompage de haut niveau qui absorbe l’ensemble de la capacité drainée en pluie. Et Onas reprend le rejet, les rejette sur le canal 6, avant de prendre en charge l’écoulement de ces eaux jusqu’à la mer. Le deuxième point c’est le bassin qui se trouve à hauteur de Hann ». De la même manière, l’Onas a 6 points de rejet dans le département de Pikine et 5 dans le département de Rufisque. Tous ces points de rejet, selon Mountaga Sy, ont fait l’objet de conventions et de discussions avec les structures partenaires.

Alassane Sall, gouverneur de Dakar : la tour de contrôle
De son côté, le gouverneur de Dakar est d’avis que dans la région de Dakar hivernage rime avec difficultés. « Difficultés d’inondation et difficultés de mobilité. Nous savons également que dans la région de Dakar et même au-delà de Dakar plusieurs structures de l’État travaillent dans la prévention des inondations. Il était important pour nous de regrouper l’ensemble des acteurs en présence des élus et autres acteurs territoriaux pour faire le point relativement aux différents plans de couverture de l’hivernage par ces structures concernées », a déclaré Alassane Sall qui, a écouté les différentes parties et au terme de la rencontre ils espèrent avoir de bons plans de couvertures et ils veilleront à ce que ces plans soient appliqués afin que les populations puissent traverser l’hivernage en toute sécurité et de manière paisible.

« Il y’a d’énormes chantiers à Dakar et un peu partout donc, il y’aura certainement des difficultés. Mais l’essentiel c’est que des dispositions soient prises afin de minimiser ces désagréments », a-t-il aussi dit.

Cheikh Moussa SARR

20 avril 2022


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