Un atelier de trois jours sur les infrastructures et les équipements des arts du spectacle vivant en Afrique, qui réunit 16 pays africains, s’est ouvert à Dakar depuis hier. Une rencontre de réflexion et de partage d’idées qui permettra de dégager des voies pour le fonctionnement des infrastructures culturelles en Afrique.
« Une culture sans base matérielle et logistique n’est que vent qui passe », disait l’historien Joseph Ki-Zerbo. En effet, quasiment tous les pays africains sont confrontés, aujourd’hui, à la problématique générale du fonctionnement de la gestion des modèles économiques. Cet atelier qui réunit des experts venus de la Belgique et de la France et qui a été initié par les gouvernements sénégalais et burkinabè, se tient en prélude de la 14e édition de la Biennale.
Le délégué général du centre Régional pour les Arts vivants en Afrique, le Burkinabè Michel Saba a, d’emblée, exprimé sa satisfaction de se retrouver à Dakar « une ville éminemment culturelle qui abrite des infrastructures culturelles publiques et privées emblématiques ».
Dakar une ville culturelle
A son avis, la création artistique voire la diffusion des œuvres de spectacle ne peut se faire sans infrastructures adaptées. Poursuivant, il rappelle que l’objet de la rencontre de Dakar est de permettre à tous les experts, de mener ensemble la réflexion, de partager les expériences et d’identifier les nouveaux défis afin de tracer des feuilles de route. Selon lui, « Les résolutions et les recommandations qui seront prises, seront formulées à l’attention des gouvernants, des partenaires techniques et financiers qui soutiennent le secteur de la culture en Afrique ».
Il estime que cette rencontre est venue à son heure dans la mesure où un débat autour de la problématique spécifique des infrastructures culturelles est très rare. Pour Lupwishi Mbuyamba, Directeur de l’Observatoire des politiques culturelles en Afrique, la politique culturelle d’aujourd’hui n’est pas seulement une affaire du ministère de la Culture mais plutôt une affaire qui concerne tout le monde. Le Secrétaire général du ministère de la Culture et de la communication, venu présider la cérémonie d’ouverture, a magnifié l’initiative.
17 mai 2022