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EL HADJI MALICK GAKOU PREND DATE ET POSE UN ACTE MAJEUR

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Entre critiques de la gestion du pouvoir et promesses de candidat déclaré à Présidentielle de 2024, le face-à-face d’hier entre Malick Gakou et la presse avait des allures d’un meeting de campagne électorale. Le leader du Grand parti, convaincu d’être le prochain chef de l’Etat du Sénégal, a rendu public le nom de sa Coalition Manko Yewwi Sénégal, avant d’annoncer « des réformes dès le début de sa magistrature ».

Comme si sa victoire lui était soufflée par une prophétie, Malick Gakou, sapée à l’impec, s’est présenté hier aux journalistes en ces termes : « Vous êtes en train d’interviewer le prochain président de la République du Sénégal ». Face à une forêt de micros et de cameras massés dans le siège de son parti, le leader du Grand parti (Gp), candidat à la Présidentielle de 2024, passe ensuite au diagnostic de la situation économique du pays.

Aujourd’hui, enfilant le costume de l’économiste, pour faire la mesure du développement d’un pays, nous avons besoin d’analyser, sinon de mesurer quelques agrégats. « Le premier, c’est d’abord le déficit budgétaire du Sénégal qui s’élève aujourd’hui à 6,2%, dépassant de loin le plafond des critères de convergence de l’Uemoa qui se situe entre 2 et 3%. Notre pays a aujourd’hui un ratio Pib/endettement qui avoisine les 74%. Le Sénégal a un déficit de la balance commerciale qui est de l’ordre de 3,2% avoisinant les 1700 milliards », a chiffré Malick Gakou. Il fait encore constater que le Président Macky Sall, c’est « le président des déficits dans des échecs ». Avant de détailler : « Vous avez entendu le gouvernement gloser principalement sur le taux de croissance de 4 à 5% en 2022, projetant donc un taux de croissance à deux chiffres en 2023. Et tout le monde le sait, la croissance économique au Sénégal n’est pas une croissance inclusive. Cette croissance est essentiellement portée par le secteur tertiaire, notamment par les télécommunications, les assurances et les banques. »

L’ancien ministre du Commerce souligne « qu’après 12 ans d’exercice du pouvoir, après plus de 12 ans d’application du Plan Sénégal émergent, la conséquence de la politique économique du Président Macky Sall se mesure à l’aune de la détresse de la jeunesse sénégalaise, des difficultés de la santé publique, du système éducatif national et de l’emploi des jeunes ». Sûr de sa consécration au soir du scrutin présidentiel, Gakou dit : « Dès le début de notre magistrature, en 2024, nous allons engager toutes les réformes à même d’assujettir les préoccupations du peuple sénégalais dans les valeurs du développement humain mais également dans la compétitivité nationale. »

Falilou MBALLO

25 janvier 2023


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