Au Sénégal, le coût de la vie connaît de plus en plus une hausse. Invitée de l’émission Jury du dimanche sur les ondes de la 90.3 Iradio, Hélène Tine a été interrogée sur la cherté de la vie. « Quand on parle de cherté de la vie, ça me renvoie tout de suite à la question de la souveraineté alimentaire que le président a évoquée dans son discours », a-t-elle d’emblée dit. Avant d’expliquer : « parce que je pense que c’est une question fondamentale qui devrait nous aider à répondre à cette équation. Lui-même (Macky Sall) il l’a dit : il faut que nous produisions ce que nous consommons. Je le félicite de reprendre ce concept là et d’aller vers sa concrétisation. Parce que quand il est venu au pouvoir, il a parlé d’autosuffisance alimentaire et surtout d’autosuffisance en riz. En tant que députés on est allé visiter la vallée et on a vu qu’il y’avait un potentiel énorme pour le Sénégal pour que nous puissions être autosuffisants dans beaucoup de domaines ».
Toutefois, elle s’interroge : « on parle d’autosuffisance depuis 10 ans mais est-ce qu’on a évalué ? Pourquoi on n’a pas été autosuffisant en riz ? Pourquoi on n’a pas été autosuffisant dans beaucoup de spéculations ? Est-ce qu’il y’a une évaluation ? Quels ont-été les goulots d’étranglement pour que ces objectifs ne soient pas atteints ? ».
Autant de questions auxquelles l’ancienne parlementaire peine à trouver des réponses. C’est sur ces entrefaites qu’elle est surprise d’entendre le chef de l’Etat parler de souveraineté alimentaire. « C’est encore plus fort. Mais si on n’a pas pu atteindre l’objectif de l’autosuffisance, comment peut- on peut atteindre l’objectif de la souveraineté ? », se demande-t-elle encore. Avant de conclure : « je pense que c’est un vœu pieu. Il faut qu’on nous rassure et qu’on nous montre concrètement comment on va en arriver là ? C’est fondamental pour nous dans un contexte post-covid avec tout ce qui se passe à travers le monde qu’on nous dise concrètement comment on va y arriver et ne peut pas en faire un vœu pieu. Il faut également régler le problème du foncier qui est en train d’être spolié partout. Parce que la terre est le premier facteur de production ».
Cheikh Moussa SARR
Cheikh Moussa SARR
Pape Doudou DIALLO (photo)