Cheikh Abdoul Ahad Mbacké Gaindé Fatma, président de la commission Culture et Communication du grand Magal de Touba a été l’invité du Jury du Dimanche. Face à Mamoudou Ibra Kane, ce dimanche 28 août, il a été interrogé sur les enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba et la société sénégalaise d’aujourd’hui.
« Je pense qu’on a besoin de suivre ses recommandations. Tous les observateurs s’accordent à dire que nous vivons des périodes difficiles sur plusieurs plans. C’est comme si nous n’avons plus de références au Sénégal. Beaucoup de valeurs sont perdues et la jeunesse est déboussolée. Il faut quand même que cette jeunesse retourne aux sources. Il faut qu’ils revisitent les enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba. Ses recommandations ne sortent pas du champ de l’islam », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter : « d’ailleurs pendant le Magal, nous mettons l’accent sur la vulgarisation des recommandations de Cheikh Ahmadou Bamba. Pour qu’au moins chaque sénégalais qui vient assister au Magal puisse s’imprégner des enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba ».
Sur les ondes de la 90.3 Iradio, Cheikh Abdoul Ahad Mbacké Gaindé Fatma, président de la commission Culture et Communication du grand Magal de Touba est d’avis qu’il y’a beaucoup de maux qui gangrènent la société et, préconise-t-il, « il faut que nous retournions aux sources pour avoir beaucoup plus de piété, de solidarité, de générosité. Instaurer le vivre ensemble que nous avons toujours connus dans notre pays. Touba donne une très belle leçon au monde en termes de vivre ensemble », a-t-il dit.
« Sur l’homosexualité, la position de Touba ne peut être que celle de l’Islam »
Par ailleurs, il a abordé la criminalisation de l’homosexualité et la position de Touba. « Je ne suis pas habilité à parler au nom de Touba. Mais je peux dire que la position de Touba ne peut être que celle de l’Islam. Est-ce que le contenu de cette loi réclame à ce que l’on tue ceux qui s’adonnent à cette pratique ou bien est-ce qu’il réclame à ce que l’on corse les sanctions ? Comme je l’ai dit la position de Touba ne peut être que celle de l’islam. Maintenant nous vivons dans un pays laïque. Et qu’est-ce qu’il faut faire ? Ce n’est pas à moi de prendre cette décision », affirme l’invité du JDD.
Cheikh Moussa SARR
Pape Doudou DIALLO (Photo)