« Quand on refuse on dit non » tel est le nouvel opus de l’artiste rappeur Didier Awadi, considéré comme l’un des pères fondateurs du rap Galsen et membre du old school. Le 7e album du compagnon de Doug-D-Tee qui est le fruit d’une réflexion, d’observation et d’écriture, durant 5 ans, a été présenté, mercredi, en présence du monde de l’art et du sport. A travers cet album de 12 titres accompagné d’un film, l’auteur de « Bamako » invite les Africains à plus de responsabilités.
Le rappeur Didier Awadi sort son 7e album. Cette nouvelle production de l’artiste intitulée « Quand on refuse on dit non » a été présentée ce mercredi 1e février à la nouvelle salle de cinéma du Sea Plazza. Et c’était en présence d’un public homogène composé des personnalités culturelles à l’image de Dr Massamba Guèye, le ministre de la Culture et du patrimoine Historique, Alioune Sow, le directeur de la cinématographie, Germain Coly, des artistes, etc. Egalement des hommes politique le député Guy Marius Sagna, le monde sportif était représenté par l’international Kalidou Fadiga (…).
Il y avait aussi des légendes de la musique sénégalaise, Ismaïla Lo. Cet opus composé de 12 titres, accompagné d’un film, est une innovation dans la musique avec la collaboration des musiciens comme Akatché, Ben Aflow, Just Beat, Louis Alexandre Thomas Faye, Darche Voukoulou et Ismaël Mapaga. Sans oublier la touche des légendaires Baba Maal et Doug-D-Tee. A travers ce disque, Awadi invite les Africains à plus de responsabilité dans la gestion de leur histoire et de leurs affaires.
C’est un album qui fait voyager les mélomanes à travers des titres politiques, panafricanistes, d’amour et évoquant le social. L’opus est ponctué également de rythmes et mélodies avec du rap au reggae en passant par le R&B. Selon lui, le titre de l’album dont la préparation a duré cinq ans est inspiré du dernier roman de l’écrivain ivoirien Amadou Kourouma, « Quand on refuse on dit non » (Seuil, 2004). « C’est une manière, de lui rendre hommage, mais surtout un moyen d’inviter l’Afrique à prendre la plénitude de ses responsabilités » fait-il savoir.
Prenant la parole, le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow, a félicité Didier Awadi. « En Afrique et au Sénégal, pendant longtemps, on a négligé deux aspects majeurs : la vérité autour de l’esclavage et la résistance africaine face à la domination », a dit le ministre. Pour lui, l’esclavage est une responsabilité partagée, il n’est pas seulement le fait de l’Occident et de l’Orient, « il est aussi du fait de l’Afrique à travers une complicité locale qu’il va falloir intégrer dans l’appréciation globale. Il faut assumer les faits mémoriels et ne pas chercher de coupable ».
Le rappeur annonce des tournées nationales et internationales qui démarrent Dimanche en Afrique de l’est, en Rdc, en Ouganda, ensuite ça sera la Guinée-Bissau et le Burkina Faso.
Adama Aidara KANTÉ
4 février 2023