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LA BAD S’ENGAGE…

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Dakar abrite du 25 au 27 janvier 2023 une rencontre internationale sur la sécurité et la souveraineté alimentaire. La rencontre se tient au Centre international de Conférence Abdou Diouf (Cicad) de Diamniadio. S’exprimant à l’occasion, le président du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), Akinwumi Adesina a annoncé que l’institution financière « s’engagera à hauteur de 10 milliards de dollars au cours des 5 prochaines années, avec l’approbation de notre Conseil d’administration, en appuis directs » aux pactes de livraison de produits alimentaires et agricoles, soit 6 037 868 000 000 F CFA.

« La taille du marché agricole en Afrique va s’élever à 1000 milliards de dollars à l’horizon 2030, a souligné l’ancien ministre de l’Agriculture du Nigéria. Dès lors, il nous faut investir dans des zones spéciales de transformations agro-industrielles pour passer à l’échelle dans la production agricole. L’Agriculture doit devenir le nouveau pétrole de l’Afrique. »

Il ajoute : « Nous devons renforcer le commerce intra-africain en particulier la Zone de libre-échange continental et promouvoir le commerce alimentaire de l’Afrique avec le monde. L’Afrique n’est peut-être pas capable de fabriquer des avions pour l’heure. Mais, il n’y a pas de raison pour que l’Afrique ne remplisse pas les avions de produits alimentaires pour commercer avec le reste du monde. »

D’autant plus qu’a-t-il insisté : « Il est dans l’intérêt du reste du monde que l’Afrique libère pleinement son potentiel agricole (65% des terres arables). Le minimum, c’est que l’Afrique se nourrisse elle-même. Le maximum, c’est qu’elle nourrisse le monde. Le potentiel est important mais personne ne mange le potentiel. »

Avant de relever : « Il est temps pour l’Afrique d’être pleinement appuyée pour nourrir le monde. Le temps de l’action est venu et nous sommes la principale Institution financière (du continent) ».
Akinwumi Adesina compte sur la communauté internationale pour « soutenir » ces efforts pour aider « ensemble, avec un partenariat fort, l’Afrique à atteindre son but ».

« Nous devons relever la barre », a-t-il appuyé. Non sans interpeller les chefs d’État africains : « Nous avons déjà votre engagement politique. Maintenant, transformons la volonté politique en actions décisives. Le temps est venu pour une plus grande responsabilité pour que l’Afrique elle-même se nourrisse. Excellences, chefs d’État et de gouvernement, vous avez le devoir d’améliorer la situation. Nous devons être ambitieux et pragmatiques. Nous n’avons pas le choix car nous n’avons pas le temps. La population africaine sera à 2 milliards à l’horizon 2050. Nous devons les nourrir ».
Au Sénégal, les besoins en investissements sont estimés à 5 000 milliards F CFA pour 5 ans.

Dié BA

25 janvier 2023


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