Organiser une coupe du monde n’est pas chose facile. Cela nécessite des moyens colossaux. La preuve ? Après le Qatar 2022, les USA, le Mexique et le Canada sont obligés de se regrouper pour organiser le mondial qui passera à 48 équipes. Reçu par le Jury du Dimanche, le Pr Abdoulaye Sakho, agrégé de Droit privé, directeur fondateur du Master du droit de la régulation et du Master du droit du sport, pense que la co organisation c’est une opportunité énorme et nous africains devons saisir cela. « Que ce soient ces pays de l’Amérique du nord qui s’organisent pour faire ces genres de choses-là ça veut dire que le sport et particulièrement le football c’est universel. La frontière, l’État nation ne suffit plus du tout. Le spectacle sportif pour qu’il soit rentable il faudrait qu’il s’étende sur plusieurs espaces », a déclaré le co-auteur du livre "Gestion du football sénégalais : 11 éléments pour comprendre".

Ainsi, se pose-t-il la question de savoir pourquoi c’est important pour nous africains ? « Parce que, répond-t-il, si on voulait se fonder sur l’Etat nation on ne l’organiserait jamais. Parce que les cahiers de charge sont devenus extraordinairement lourds pour un seul Etat, pour le budget d’un seul Etat. Donc, que l’on puisse se regrouper entre Etats ou entre communauté économique régionale comme la Cedeao, que l’on puisse dire on va organiser la Coupe du monde qui passe à 48 Etats, c’est tant mieux. Il faudrait qu’on y aille dans ce sens-là en Afrique ». Toutefois, il invite l’Union africaine ou les communautés économiques régionales à ouvrir les discussions pour organiser quelque chose en Afrique.