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LA DÉFENSE PARLE DE COMPLOT ET ÉVOQUE LE CAS SONKO

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Initialement prévu ce mercredi 1 mars 2023, le procès de Sitor Ndour accusé pour viol a été renvoyé jusqu’au 15 mars prochain. En effet, la maman de la domestique, âgée seulement de 16 ans au moment des faits, a sollicité la commission d’autres avocats pour défendre les intérêts de sa fille. La chambre criminelle va accéder à sa demande avant de renvoyer l’affaire à la date sus indiquée pour plaidoiries. Cependant, les avocats du responsable politique membre de la mouvance présidentielle s’étaient opposés au renvoi. Au lendemain de la levée de son suspension par l’ordre des avocats, Me El Hadji Diouf renseigne que Sitor souffre en prison depuis qu’il a été envoyé en prison le 5 août 2022. « Je pense que cette affaire devrait être retenue. On doit aujourd’hui juger cette affaire pour que la vérité éclate enfin. Mon client souffre et toutes les demandes de mise en liberté provisoire ont été, jusqu’ici, rejetées », dénonce l’avocat de Sitor Ndour. Selon lui, cette n’est qu’un complot. Parce que, dit-il, son client est un responsable qui n’a rien à faire avec cette fille. Pour étayer ses propos, la robe noire renseigne qu’on parle de viol alors qu’il n’y a même pas de certificat médical dans ce dossier. « Je rappelle qu’il est présumé innocent. Donc, nous sollicitons encore la liberté provisoire. On l’a arrêté sur accusation d’une fillette manipulée. On l’a présenté comme un bourreau, un terroriste à la limite alors que rien ne prouve le viol. C’est un dossier vide. C’est un être humain et on le maintient en détention alors que d’autres personnes qui ont commis des faits plus graves sont en liberté », déplore Me El Hadji Diouf.

Son confrère de la défense, Me Baboucar Cissé prenant la balle au rebond estime que la mise en liberté provisoire de Sitor Ndour s’impose. « Il est en détention sur simple accusation de la fille. On n’a pas vu de sperme et pourtant on l’a arrêté et jeté en prison. On retient Sitor Ndour en otage alors que Sonko est libre. A-t-on peur du leader de Pastef ? S’interroge l’avocat selon qui la justice doit être impartiale dans ce pays.

Au terme des plaidoiries, le juge a confirmé la date du renvoi avant de rejeter encore la demande de liberté provisoire.

Pour rappel, le juge d’instruction avait fait une délégation judiciaire et avait confié aux éléments de la Sureté urbaine, de poser un certain nombre d’actes dont l’audition du Docteur Mouhamadou Nazir Sylla, qui avait examiné la jeune fille après le viol présumé. Et l’homme de l’art a conclu à une défloration ancienne de l’hymen et une absence de lésion traumatique.

Selon le médecin, il n’y a pas de rougeur dans les parties intimes et il n’a pas non plus constaté de traces de sang ni de traces de sperme. Pour la défense, la petite fille ne dit pas la vérité et les conclusions du médecin révèlent qu’elle n’était pas vierge, contrairement à ce qu’elle dit. D’où la requête aux fins de non-lieu et de mainlevée d’office du mandat et de mise en liberté provisoire déposée.

Pour ce qui la concerne, la partie civile avait confirmé ses accusations nonobstant les dénégations de Sitor Ndour. S’agissant des traces de sperme, la petite fille âgée de 17 ans avait soutenu qu’elle s’était lavée, avant de se rendre devant les enquêteurs pour déposer la plainte. Ces faits de viol présumé ont eu lieu juste au lendemain de la Tabaski de l’année dernière, au domicile du désormais ancien président du Conseil d’administration de la Société d’aménagement et d’exploitation des Terres du Delta (Saed).

Cheikh Moussa SARR

1er mars 2023


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