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LA FAPO POUR FAIRE FACE AUX DIFFÉRENTES MUTATIONS

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La Fédération des regroupements des Acteurs du Pèlerinage et de la Oumra (FAPO) a organisé une réunion d’information samedi 08 avril. Le but de cette nouvelle entité venue d’un comité d’initiative est de rassembler les différentes organisations responsables des pèlerins vers la Mecque afin de faire face aux changements.

Face aux nombreuses mutations dans le processus du Hadj et de la Oumrah, un comité d’initiative a mis en place la FAPO afin qu’elle soit un espace d’échanges et de réflexions entre les organes de regroupements et les acteurs publics ou privés du secteur. Après une prière d’ouverture, El Hadj Mactar Diallo, un des responsables du comité d’initiative, s’est exprimé sur les raisons de la nécessité de repenser le système en entier. « Nous voulons que la fédération soit un cadre pour l’ensemble des regroupements » a-t-il déclaré en ouverture de sa prise de parole. M. Diallo a rappelé que la FAPO n’a pas pour but de remplacer ou de concurrencer les organisateurs privés ou la Direction Générale du Pèlerinage (DGP), mais plutôt de parler d’une seule voix en tant qu’interlocuteurs de l’État. Selon lui, « il est impératif de former un seul bloc contre les risques et les menaces » et cela passe par ce projet de fédération. Les modifications et restrictions toujours plus présentes du régime saoudien, la digitalisation du système et le nombre important d’entités de regroupement au Sénégal qui dépasse les 300 sont, entre autres, les raisons de la nécessité de ce changement.

Ainsi la FAPO se propose de réunir les 28 grands ensembles, permettre à chacun d’entre eux de collaborer et mettre les ressources à leurs dispositions pour simplifier au maximum le processus du pèlerinage. Avec une population entre 11000 et 17000 pèlerins, les responsables de la FAPO souhaitent « rêver d’envoyer ensemble tous les pèlerins dans les mêmes hôtels, en même temps » et travailler avec l’État afin de construire un jour « la Maison du Hadj », une structure entière dédiée à ceux qui entreprennent le voyage saint.

L’unité était le maître mot de cette réunion d’information. À travers leur discours, les responsables de la FAPO. El Hadj Mactar Diallo s’est questionné quant à la différence d’organisation entre le Sénégal et d’autres pays. « Je veux savoir qu’est-ce que la Côte d’Ivoire ou la Turquie a de plus que nous autres ? Aujourd’hui on voit des tunisiens, des turcs qui viennent nous proposer des services de pèlerinage à la carte. Ce n’est pas normal ».

Selon les responsables de l’organisation, le but est de permettre aux sénégalais un hajj de qualité, assuré et simplifié afin que tous puissent se consacrer à ce pilier de l’islam. La FAPO a annoncé ses objectifs à long terme qui sont la création d’un établissement financier, la possibilité d’affréter des avions et d’un jour construire la maison du pèlerin. Afin d’atteindre ces objectifs, la FAPO demande une mutualisation des moyens des 28 grands ensembles.

Alors que les chefs de ces 28 regroupements de voyagistes avaient été conviés par le Premier ministre lors du conseil interministériel du 31 mars, il semble que le travail en commun des associations de pèlerinage va devenir une habitude de plus en plus présente à l’avenir afin que le Hajj et la Oumrah deviennent une formalité de plus en plus accessible aux croyants sénégalais.

Khalil NDIAYE

8 avril 2023


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