Devant le JDD, ce dimanche 4 septembre, Alioune Badara Fall, qui remplace Ibrahima Kane, à la tête d’Air Sénégal SA, a révélé que la première chose à laquelle lui et son équipe se sont attelés, « c’est la ponctualité » qui ferait défaut à la compagnie selon ses passagers.
Il explique : « il y a une feuille de route qu’on est en train d’appliquer et ça, c’est d’abord le feed-back que nous recevons du monde qui tourne autour d’Air Sénégal : les passagers, les partenaires, etc. Ce qui ressort déjà, c’est la ponctualité. La première chose sur laquelle nous nous sommes attaqués, c’est la ponctualité. Nous nous sommes attelés, depuis que nous sommes arrivés, à ce que les avions partent à l’heure. »
Ensuite, « c’est le produit (lequel) concerne l’avion, le service et le personnel à bord et tout ce qui tourne autour. Nous sommes en train d’améliorer les choses pour effectivement qu’Air Sénégal soit beaucoup plus attrayant. Ça, c’est primordial. »
Toutefois, il s’est empressé d’ajouter que « les Sénégalais sont très intransigeants avec la compagnie nationale et le sont moins avec d’autres compagnies. » Pourquoi ? « J’entends tout le temps dire, ‘’je ne prends plus Air Sénégal, je vais prendre Air France’’. Je ne peux prendre que le cas d’Air France. Depuis que je suis là, je m’amuse à voir les départs d’Air France et ceux d’Air Sénégal. Aller voir notre ponctualité et celle d’Air France. Pour ce vol de ce matin, j’arrive avec 7 minutes de retard, à Paris. Air France arrive avec 01 heures 02 minutes de retard, à Paris-Charles de Gaulle, sur le même départ et la même destination ».
Par ailleurs, à la décharge de la compagnie qu’il pilote, Fall a insisté sur les impondérables qui ne dépendent pas d’elle : « parfois même, c’est au niveau du passager. Tous les passagers sont convoqués 04 heures avant le vol. Il nous arrive de voir des passagers qui arrivent 30 ou 20 minutes avant. Ça pose un problème. On est obligé parfois de repousser le vol. Ce n’est pas parfois réglementaire et qui fait un retard extraordinaire. Parfois, il y a la congestion au niveau des aéroports, parfois au niveau du filtre. Tout le monde subit ces retards ».
Aujourd’hui, « le travail, c’est rendre plus attrayant le produit c’est-à-dire le service à bord, la rigueur, le respect des fréquences de vols, du passager, comment prendre soin du passager, de l’achat du billet jusqu’à la destination, du service après-vente. Tout cela on est en train de mettre en place une stratégie surtout dans la communication. Il y a au Sénégal, beaucoup de gens qui ne savent pas que la compagnie existe ».
Dié BA
Pape Doudou DIALLLO (Photo)