L’Institut Africain de Management (IAM) a rompu son contrat avec le capitaine Seydina Omar Touré. L’ancien officier de la gendarmerie, qui donne l’information dans une publication sur sa page facebook, précise avoir été contacté par la Direction de l’école de formation ce jeudi matin, 14 avril. S’il a préféré taire les raisons de la rupture de contrat, il a évoqué une « pression » subie par l’établissement que dirige l’opposant Moustapha Guirassi, dans son texte. Lequel charge « l’homme politique africain qui combat ses propres citoyens ». Radié de la gendarmerie, pour « sa prise de position » suite à l’affaire « Sweet Beauty », le capitaine Touré s’était reconverti dans l’enseignement, en tant qu’enseignant en Sciences Juridiques. Sa publication in extenso !

« Je pense que je vais repartir chez moi à Kolda, acheter mes bœufs et cultiver...
"Mes très chers compatriotes, j’ai été contacté ce matin par la Direction de l’IAM qui a souhaité mettre un terme à notre collaboration pour des raisons que je préfère garder par respect pour cette grande école. Je renouvelle encore une fois mes remerciements au Professeur Moustapha Mamba Guirassi et au groupe IAM pour la confiance. Il faut reconnaître qu’ils ont au moins essayé. Cette pression sur l’IAM montre la vraie nature de l’homme politique africain qui combat ses propres citoyens. Où est la démocratie, où est la liberté dans tout ça. Il est temps de grandir, il n’y a plus de colonisation, nous sommes entre compatriotes et ce pays nous appartient à nous tous.

Quand on gouverne un pays libre, on ne combat pas ses citoyens, il faut les assister et les protéger quelles que soient leurs appartenances politiques et religieuses.

Je pense que je vais repartir chez moi à Kolda, acheter mes bœufs et cultiver. Là aussi je me demande s’ils ne viendront pas confisquer les terres et les animaux, ou même empêcher le ciel de pleuvoir.
Dieu est très grand ».