Le Cadre unitaire du syndicat des enseignants du moyen secondaire (Cusems) a fait face à la presse ce matin pour dénoncer l’arrestation de leurs collègues enseignants ainsi que des élèves.
En revenant sur les événements passés et qui a valu l’arrestation de certains enseignants et des jets de lacrymogènes dans des écoles, le Cusems crie son mécontentement. « Nous vous avons conviés à cette conférence de presse pour alerter l’opinion nationale sur des faits dont la non prise en charge diligente risque de nous valoir une crise dont le système se passerait volontiers compte tenu du contexte très chargé. Il s’agit de la dérive liberticide qui nous vaut l’arrestation de nombreux citoyens et particulièrement d’enseignants et d’élèves, des assassinats et tentatives d’assassinats de citoyens, de la violation de l’espace scolaire avec l’irruption de forces de l’ordre et le jet de grenades lacrymogènes dans l’enceinte de nos établissements », a d’emblée dénoncé Ndongo Sarr secrétaire général du Cusems.
D’après l’enseignant, le seul tort reproché à nombre d’entre eux est d’exercer des droits consacrés par notre charte fondamentale : la Constitution. La volonté de jeter une chape de plomb sur le régime des libertés, de museler les citoyens afin de s’autoriser toutes les dérives est de plus en plus manifeste chez les autorités. « Les motifs retenus contre eux constituent des broutilles au regard d’appels publics au meurtre, au saccage, à l’incendie de maisons lancés en toute impunité par des citoyens apparemment protégés. Cette citoyenneté à deux vitesses est inacceptable dans une république où les mêmes règles doivent valoir pour tous les citoyens », a décrié l’enseignant. Aussi, le Cusems condamne fermement ces dérives et exige la « libération immédiate et sans conditions de tous les enseignants et élèves détenus ».
Face à cette situation, il indique que « le Cusems tient le gouvernement pour seul responsable de leur intégrité physique et morale ». Par conséquent, le syndicat invite enfin toutes les forces vives à unir leurs forces pour arrêter ces dérives liberticides. En effet Sans démocratie, pas de syndicalisme libre. Sur un tout autre plan, le Cusems dénonce l’immobilisme du gouvernement relativement à la prise en charge de points nodaux dont : la formation diplômante pour toutes les cibles : PC de philosophie, MEPS, MEPT, chargés de cours, professeurs contractuels recrutés dans le cadre de « kheuyou ndawyi », les passerelles professionnelles, et la mise en position de stage… entre autres questions.
Suzanne SY
21 mars 2023