« Sur 25 hôpitaux au Sénégal, les 15 sinon plus sont dirigés par des médecins ». Des statistiques fournies par le Colonel Babacar Ngom, sur iRadio. Pour l’ancien Directeur des hôpitaux de Saint-Louis, Ourossogui, Kaolack et Grand-Yoff, c’est là où le bât blesse. Le prétexte, c’est le décès d’Astou Sokhna. Admise à la maternité de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye de Louga, le 31 mars dernier, elle y décèdera en couches plusieurs heures après son arrivée.
L’invité du midi keng a ainsi pointé un « un problème de management » dans « le mal » qui ronge les hôpitaux publics sénégalais. « C’est un problème de management tout simplement. Quand on met quelqu’un à la place qu’il ne faut pas, c’est normal qu’il y ait des problèmes. On a médicalisé depuis quelques années la fonction de Directeur d’hôpital contre vents et marées », a-t-il analysé, soulignant « qu’on ne peut pas diriger une structure où on trouve des agents qui font un travail que vous ne pouvez pas contrôler.
Parce que pour être Directeur, on ne doit pas troquer son stéthoscope ou son bistouri pour diriger un hôpital. Il faut que ce qu’on appelle le management qui est une science faisant appel à des connaissances multiples et transversales comme les ressources humaines à gérer, des ressources financières, il faut y aller à fond. Il faut aussi gérer les ressources immatérielles, savoir faire des calculs pour optimiser le temps de la ressource matérielle ».
Dié BA
13 avril 2022