Les élus locaux venus un peu partout dans le monde étaient en conclave, ce mercredi, dans la nouvelle ville de Diamniadio, dans le cadre du 9e Forum mondial de l’eau. Prenant la parole à cet effet, Docteur Adama Diouf, président de l’Union des associations des élus locaux du Sénégal est revenu sur la problématique de l’eau ainsi que le défi à relever. "Je pense que la problématique de l’eau est très importante. Je disais que le chef de l’Etat, Macky Sall, a beaucoup investi pour satisfaire les besoins en eau (KMS1, KMS2, KMS3, les stations d’épuration, les concessionnaires,...). Il y’a beaucoup d’initiatives qui sont prises en Afrique et même au Sénégal. C’est pourquoi, j’ai pensé que nous avons un défi important et c’est le defi de la redevabilité à trois niveaux : redevabilité technique, la redevabilité financière et la redevabilité sociale", a-t-il dit. Parce que selon lui, il n’est pas rare que les collectivités territoriales fassent des addictions d’eau, fassent des canalisations et pour des soucis de manque de citoyenneté on détourne les canalisations vers d’autres objectifs.
"C’est un problème de citoyenneté et c’est pourquoi je pense que la redevabilité est une question de fond pour que la dépense soit une dépense efficiente à tous les niveaux. Je pense que nous avons aussi un défi dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant. Parce que nous sommes dans un pays pauvre qui n’a pas de ressources nécessaires, qui a beaucoup d’ambition. Donc, le partenariat que nous devons signer doit être un partenariat gagnant-gagnant, mais aussi orienter nos investissements de mon point de vue au même moment que nous investissons dans l’éducation, dans la santé, etc., on investit au même moment sur l’eau", a également indiqué le Docteur Adama Diouf, président de l’Union des associations des élus locaux du Sénégal.
Par ailleurs, il a soutenu qu’une eau polluée a des impacts négatifs sur la santé des populations. Aussi, ajoute-t-il, une eau insuffisante a également des répercussions sur des communautés. "Parce que l’eau est source de vie. L’eau c’est d’abord un intrant de développement. C’est un défi important en termes de partenariat pour que tous nos investissements soient orientés au même titre sur l’éducation, mais aussi sur l’eau et l’assainissement", déclare-t-il.
Parlant toujours des défis, Adama Diouf renseigne que le 3e défi c’est sur les projets de développement résiliant pour lutter contre la crise de l’eau. "Parce que ces projets devaient être portés par les collectivités territoriales. Le président Macky Sall nous a toujours instruit de territorialiser les politiques publiques. Donc, je pense que c’est un paradigme très important sur lequel nous devons investir pour que véritablement la question de l’eau soit une question sociale. Sous ce rapport, les collectivités territoriales ont un rôle très important à jouer. Au même titre que nous parlons d’investissements, nous parlons d’eau. Le chef de l’Etat a mis en place les cinq axes universels : l’accès à l’eau, la mobilité urbaine, l’accès à l’assainissement, l’accès à l’énergie. C’est le paquet social que nous devons mobiliser pour trouver les questions de développement afin de pouvoir les régler", a-t-il conclu.
Cheikh Moussa SARR
Pape Doudou DIALLO (Photo)