Le journaliste Pape Alé Niang, détenu à la prison de Sébikhotane, était l’absent le plus présent à la marche qui s’est ébranlée de l’ex-école normale au rond-point jet d’eau, ce vendredi après-midi, à l’appel de la Coordination des associations de presse (Cap). Une forte mobilisation des acteurs des médias, soutenus par la classe politique, la société civile, les mouvements citoyens, dont le Collectif pour la libération des détenus politiques (Colidep), entre autres participants, a été observée. Le long du parcours, plusieurs citoyens se sont exprimés en faveur de la libération du journaliste.
Dans son message, Sophie Ly, ancienne journaliste, s’est félicité de la mobilisation. « Nous les doyens, nous sommes rassurés par cette mobilisation, a-t-elle lancé. La liberté de la presse est entre de bonnes mains. On vous soutiendra toujours pour que Pape Alé soit libéré le plus rapidement possible. Vous êtes debout mais nous sommes avec vous. Feu Babacar Touré disait souvent ‘’nous ne sommes pas derrière vous, nous sommes à côté de vous’’. »
Avant d’ajouter : « Les doyens ont parlé de 2004 quand on s’est mobilisé pour que soit libéré Madiambal Diagne. En 1996, à SudQuotidien, feu Babacar Touré et Abdoulaye Ndiaga Sylla avaient été arrêtés pour le même motif, détention de documents administratifs. Les gens s’étaient mobilisés jusqu’à ce qu’on les libère. Aujourd’hui, il faut rester mobilisés. »
Sophie LY qui préside, souligne-t-elle, « le plus large réseau de journalistes de toute la Cedeao », a livré le message dudit réseau : « La liberté de la presse sénégalaise est le dernier rempart actuellement. Tout le réseau est avec vous et est mobilisé parce que le Sénégal ne peut pas tomber ».
La presse sénégalaise, qui mène le combat depuis l’arrestation de Pape Alé Niang le 8 novembre dernier, vient de boucler la première phase de son plan d’actions. D’autres plans sont prévus pour atteindre l’objectif fixé.
Dié BA
Abdoulaye SYLLA (Photo)