Le collectif des agents interministériels de l’administration sénégalaise démarre la semaine rouge. Du 26 avril au 2 mai 2023, durant cette semaine, tous les travailleurs membres du collectif devront arborer des brassards rouges. Il est aussi demandé aux travailleurs de se rassembler devant les ministères et les services pendant 10 à 15 minutes.
Une marche nationale est prévue le 15 mai prochain, suivie d’une grève totale de 48 heures, à partir du 30 mai, souligne le communiqué du collectif.
Lequel précise que « le Collectif interministériel des Agents de l’Administration sénégalaise (CIAAS) est une structure mise en place pour défendre les intérêts matériels et moraux des travailleurs. Il est constitué de syndicats et d’amicales et intervient dans le fonctionnement de 18 ministères. Ces derniers sont en amont et en aval de la mise en œuvre de toutes les politiques définies par le gouvernement dans leurs secteurs respectifs. Ils contribuent à l’élaboration des projets et des actes normatifs de l’État tels que les lois et règlements. Ils réfléchissent par ailleurs sur les grandes orientations politiques et stratégiques de l’Etat, pour le progrès du Sénégal. »
Toutefois, ils regrettent « une certaine discrimination entre les différents corps, dans le cadre de la reconnaissance et du reclassement des diplômes, mais aussi des traitements salariaux et indemnitaires des agents de l’administration. »
« Concernant la reconnaissance et le reclassement des diplômes, nous nous réjouissons de la diligence apportée par le Ministre de l’Enseignement supérieur qui a signé une vingtaine d’habilitation qui devraient, en principe, résorber la longue liste des agents en attente de reclassement.
Cependant, ces habilitations prennent effet à partir de 2021 alors que la plupart des diplômes demandes datent de bien avant.
Par conséquent, nous demandons la signature de toutes les habilitations en instance ainsi que la rétroactivité à la date de dépôt de la demande », revendiquent-ils.
Pour le collectif, « il est difficile d’accepter que sur les 167. 000 travailleurs de la fonction publique, 137. 000 bénéficient de l’indemnité de logement alors que les 30 000 agents qui réalisent le gros du travail sont laissés en rade. Cette injustice que nous subissons, au sein d’une même Administration, est incompréhensible, inconcevable et inacceptable ».
Dié BA
26 avril 2023