Le collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce) rappelle aux acteurs politiques que “le succès d’un processus est conditionné par le caractère équitable du procédé ayant permis de définir les règles du jeu électoral.” Dans ce sens, “un dialogue politique inclusif à tous les niveaux est alors essentiel pour la stabilité des processus électoraux”, ont indiqué la dizaine d’organisations signataires dont l’Ong 3D, la Raddho, la Lsdh, forum des justiciables, entre autres, dans une déclaration faite à la presse ce mardi 11 avril 2023.
A ce titre, le Cosce fidèle à sa mission de « régulateur du jeu politique », a saisi l’opportunité pour présenter aux acteurs politiques les recommandations prioritaires formulées en prévision du scrutin présidentiel de février 2024, lesquelles, espèrent Sadikh Niass et Cie, pourraient éventuellement servir de base à la concertation envisagée.
La première concerne : “La prise d’initiatives par le Chef de l’État en vue d’un apaisement du climat politique”, suivie de “la modification des articles L.29 et L.30 du code électoral de manière à abroger la déchéance électorale automatique”, en plus d’”assurer la traçabilité des cartes d’électeur de manière à localiser celles qui ne sont pas distribuées.”
Pour le Cosce, il faut procéder “au découplage de la carte nationale d’identité (CNI) et de la carte d’électeur” et “envisager la possibilité de voter sur présentation de la CNI tout en facilitant l’accès aux informations électorales.”
Les membres de la société civile sénégalaise insistent également sur la nécessité de “réformer le système du parrainage électoral, notamment par les mesures suivantes : Instauration du parrainage optionnel ou alternatif par des élus et des électeurs, détermination du pourcentage de parrains sur la base du nombre de votants à la dernière élection présidentielle, Instauration d’un système d’enregistrement et de contrôle simultané des parrainages, Mise en place une commission de réception, d’enregistrement et de contrôle des parrainages qui délivre un quitus et possibilité d’ouvrir un contentieux auprès du Conseil Constitutionnel.”
Il faudra aussi “garantir l’accès des partis politiques au fichier électoral par la prise du décret prévu à l’article L.49 du Code électoral, mettre en œuvre les points de consensus actés par la commission du dialogue et les pertinentes recommandations des experts de la CENA, et veiller au renouvellement du mandat des membres de la CENA”.
Dié BA
11 avril 2023