La Caisse de sécurité sociale (Css) tient depuis hier des journées scientifiques de la prévention avec comme thème « Le management de la sécurité et santé au travail : Quelle approche approfondie dans les entreprises (grandes entreprises ; petites entreprises et Toutes petites entreprises) du secteur formel et dans les entreprises du secteur informel » ? Une occasion pour faire la situation des secteurs les plus touchés par les accidents de travail. En les listant, la directrice de la Prévention informe que les secteurs des Bâtiments et travaux publics (Btp), des industries agroalimentaires et du commerce sont les plus touchés.

En analysant la situation, Marie Diallo a indiqué que dans la grande majorité des petites et des très petites entreprises, cette dimension est reléguée au second plan au profit des activités techniques et commerciales. L’attention est accordée à la satisfaction des besoins qui ont une incidence beaucoup plus directe et immédiate sur la vie de l’entreprise. Le secteur informel, quant à lui, représentant plus de 90 % de la population active dans le réseau de l’Iarpp, présente un tableau peu reluisant. Il y a le double défi d’échapper à tout contrôle et d’afficher une grande mobilité caractérisée par un changement du jour au lendemain du dirigeant ou des personnes qui travaillent et y accroît la précarité. Et singulièrement la survenue d’accidents et de maladies liés au travail.

Interpellée sur les accidents de travail répertoriés, la directrice de la prévention de la Css renseigne que le secteur des bâtiments et des travaux publics, le secteur des industries agroalimentaires et le secteur du commerce sont en tête de liste, et font l’objet de plus de dossiers d’accidents déclarés à la caisse. Elle annonce des perspectives dans ce sens avec une cartographie des risques professionnels par secteur d’activité. « D’ici la fin de l’année, nous allons sortir un document national qui va ratisser large. Et à partir de ce document, on pourra savoir les différentes localités, quels sont les risques professionnels qui dominent dans les secteurs d’activité qui sont présents dans ces régions », a assuré la directrice de la Prévention.

Mme Diallo a fait savoir, tout de même, qu’il y a une diminution du nombre d’accidents entre 2019 et 2020 de 500 cas. Parce que nous sommes passés de 2000 à 1500 cas. « Et ce sont des chiffres qui nous encouragent davantage et qui nous indiquent que nous sommes sur le bonne voie », s’est-elle réjouie.