La première édition du Conclave des Cadres du MAESE, conjointement organisée par l’UCAES et l’ACAES, a eu lieu, ce samedi 26 novembre 2022. Cette rencontre animée par des experts a été l’occasion de procéder à la revue critique des textes encadrant le Cadre des Affaires étrangères. Prenant la parole à cet effet, Cheikh Mohamed Seck, président de l’amicale des chanceliers des affaires étrangères a indiqué que ce conclave a pour ambition de faire des propositions aux autorités afin d’améliorer les textes qui régissent le fonctionnement et le régime de rémunérations des chanceliers et des conseillers des affaires étrangères qui constituent le cadre des affaires étrangères.
« On a eu à constater que ces textes souffrent d’obsolescence. La plupart des textes date de 1960, 1970 des années 80 alors qu’ils ne répondent plus aux réalités nouvelles. (…) ces textes-là méritent une réflexion plus mûre afin de faire le toilettage et de répondre à la marche du monde qui est en pleine mutation », a-t-il dit. Même tonalité chez Mbirame Mbarou Diouf, Président de l’Union des conseillers des Affaires du Sénégal (Ucaes). Selon lui, les plus hautes autorités ont senti ce vent nouveau de réformer les textes phares de notre administration. « Et c’est sous la coupole de l’union des affaires étrangères mais également en collaboration avec l’amicale des chanceliers des affaires étrangères. Nous avons senti cette nécessité d’être une force de proposition. Parce que c’est le corps des cardes appelé naturellement à proposer aux autorités du département les réformes qui nous semblent pertinentes au regard de l’évolution du droit interne mais également du droit communautaire », a-t-il déclaré.
Venu présider la cérémonie à la place du ministre, Jean Antoine Diouf, Directeur de Cabinet du ministère des Affaires Étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, a rappelé que ce conclave initié pour une réflexion inclusive sur la réforme des textes réglementaires qui régissent leur fonction s’inscrit dans le cadre consulté des activités scientifiques et culturelles du département. « Cette initiative au-delà de susciter une réflexion sur les thématiques relatives à l’amélioration de nos méthodes et outils de travail invite à la concertation et au dialogue constructif entre le personnel et les autorités du ministère pour le bon fonctionnement de notre département », a-t-il martelé. Avant d’enchaîner : « en parcourant l’intitulé des différents sujets, j’ai constaté pour m’en féliciter que les thématiques abordées sont principalement accès sur la mise à jour des textes régissant les corps de la fonction publique dont ceux des affaires étrangères ».
Selon lui, la modernisation de l’administration et du service public exigent la révision du cadre juridique régissant les agents de l’Etat. S’agissant du système de rémunération, dit-il, beaucoup d’efforts ont été consentis depuis 2012 notamment en faveur du personnel du ministère des affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur. « Depuis sa nomination, Me Aïssata Tall Sall sur les très hautes instructions du président de la République s’est résolument engagée pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des agents du ministère. Quelques jours après sa nomination, elle s’est investie pour le doublement de la prime de suggestion diplomatique qui a sensiblement amélioré la situation des diplomates. De même, il a fait assurer un suivi régulier du processus de revalorisation des salaires et indemnités de logement dans les postes diplomatiques et consulaires ».
Ce n’est pas tout, renseigne le Dircab, parce que, selon lui, sur les 54 représentations diplomatiques, environ 35 sont occupées par des diplomates de carrière. Ce qui fait un ratio d’environ 66%. Cette promotion est plus prononcée en Afrique où nous avons un taux qui avoisine 83% quant on sait ce que représente l’Afrique dans notre orientation diplomatique. À cela s’ajoute quelques nominations aux postes de consuls généraux. « Tout cela traduit la confiance accordée aux plus hautes autorités de notre pays au personnel du cadre des affaires étrangères reconnu pour sa compétence et son professionnalisme », a-t-il ajouté.
Cheikh Moussa SARR
26 novembre 2022