Le communiqué de l’Aftu, publié hier, en début d’après-midi, a mis les autorités politiques dans tous leurs états. Et le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du désenclavement a réagi quelques heures plus tard. Mansour Faye rappelle que les tarifs des transports publics routiers de personnes sont fixés par le décret n° 2009-20 du 22 janvier 2009. Il informe que « les usagers qu’aucune augmentation des tarifs de transport n’a été discutée, encore moins arrêtée, avec les opérateurs. Des concertations sont en cours pour subventionner directement les opérateurs, afin que le réajustement des prix du carburant n’ait pas d’impact sur la tarification du transport routier ».
Par conséquent, le ministre met en garde Mbaye Amar, président de l’Aftu, et ses camarades. « Toute hausse unilatérale des tarifs serait contraire au décret précité et aux conventions signées entre l’autorité de régulation des transports urbains, le Conseil exécutif des transports urbains durables (Cetud) et les Groupements d’intérêts économiques membres de l’Aftu. En outre, cela constituerait une infraction à la règlementation sur les tarifs de transport routier, notamment la loi n° 2021-25 du 12 avril 2021 sur les prix et la protection du consommateur », a dit Mansour Faye. Le ministère exhorte les opérateurs à « veiller à l’application stricte de la règlementation sur les tarifs et se réserve le droit de prononcer à l’encontre de tout contrevenant les sanctions prévues par la règlementation en vigueur » et invite, également, « les Forces de sécurité, chargées du contrôle routier, à veiller strictement au respect des tarifs actuels ».
Hamath KANE
16 janvier 2023