L’international U17 algérien, Younes Benali, a vu son club, Nantes, résilier son contrat. Et les Sénégalais Lamine Camara, ou encore Pape Demba Diallo et Malick Mbaye, pourraient subir le même sort s’ils sont convoqués en équipe nationale U20 pour disputer la Coupe du monde du 20 mai au 11 juin en Argentine. Ils ne peuvent partir sans l’aval de leurs clubs. Metz se serait déjà opposé à tout départ de Camara.

Débarqué en mars à Metz après la victoire du Sénégal au CHAN, Lamine Camara a fait forte impression pour ses débuts en équipe première contre Bordeaux (3-0) et Saint-Étienne (3-1), malgré un carton rouge. Des débuts prometteurs pour le joueur formé à Génération Foot, le club sénégalais en partenariat avec le club lorrain, qui le rendent à 18 ans indispensable aux yeux de László Bölöni dans le sprint pour la montée.

Problème : le garçon, comme ses compatriotes Pape Amadou Diallo et Malick Mbaye, devraient être convoqués avec l’équipe nationale U20 pour disputer la Coupe du monde du 20 mai au 11 juin en Argentine. Un projet qui pourrait être mis à mal par le FC Metz, qui refuserait de se priver de ces forces vives. Pierre Dréossi, le directeur sportif mosellan, avait pourtant anticipé ce potentiel conflit de calendrier. « Ils ont besoin de temps pour s’adapter au football français, à leur club, à l’entraînement, à une nouvelle mentalité. Il faut qu’ils soient présents », avait-il affirmé lors de la présentation de son joueur.

La jurisprudence Nantes-Benali

Si le club ne souhaite pas réagir officiellement à une affaire qui déclenche une vive émotion au Sénégal, ce veto est justifié par le fait que le tournoi se dispute hors des dates officielles pour les trêves internationales – auquel cas le club n’aurait pas pu s’opposer au départ de ses joueurs. Le FC Nantes est aussi embourbé dans une situation similaire, sauf que les Canaris ont décidé de résilier le contrat de l’international U17 algérien Younes Benali, qui avait été interdit de se rendre à la CAN U17, mais qui a refusé de suivre les ordres de sa direction. En conférence de presse, ce même Benali a assumé sa décision : « J’ai fait le choix de respecter mon pays et il faut le respecter. »