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« ON NE DOIT PAS ENTENDRE L’ASSEMBLÉE NATIONALE N’IMPORTE OÙ, N’IMPORTE COMMENT »

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Le chef de l’Etat, Macky Sall a entamé une tournée depuis quelques jours à Sédhiou. Il a promis 400 milliards F CFA. Avant cela, entres autres régions visitées, Thiès, Fouta, Sine Saloum, où il a pris d’autres engagements. Invitée de l’émission Jury du Dimanche, Adji Mergane Kanouté, députée membre de la coalition Benno Bokk Yaakar, a été interpellée sur le rôle de l’Assemblée nationale par rapport à l’évolution de ces engagements du chef de l’Etat. « Ces tournées sont tout à fait normal. Nous sommes au Sénégal et le Sénégal ne se limite pas à Dakar. Macky Sall est le président des 14 régions du Sénégal. Il est extrêmement important qu’il puisse initier des tournées qui lui permettent d’écouter la population qui l’a élu. Il est important qu’il puisse mener des actions en faveur de ces populations. Il a été à Sédhiou, en 2015. Il avait pris des engagements. Lors du Conseil des ministres du 25 février 2015, les investissements étaient évalués à quelques 61 milliards F CFA. En 2022, ce budget a été revu à la hausse, passant à 165 milliards. Il y a eu des réalisations. Un bilan palpable et concret. Sédhiou a un nouveau visage », a-t-il déclaré au micro de Aissata Ndiath Fall.

Parlant de Sédhiou, elle a dit que le président de la République s’était engagé pour des infrastructures routières. Aujourd’hui, dit-elle, la boucle du Boudier a été réalisée, ainsi que le pont de Marsassoum, respectivement pour un budget de 38 milliards et plus de 21 milliards F CFA. « Nous avons pu noter 76 milliards pour les réalisations au niveau de Sédhiou. Des travaux sont en cours. Ils sont estimés à plus de 31 milliards. Plus de 56 milliards sont consacrés à des infrastructures dont le démarrage est effectif. Sédhiou dispose d’un hôpital standard comme à Kaffrine, entre autres. Nous avons huit postes de santé. J’ai été à Sédhiou, il y a plus de huit ans. J’y suis retournée et j’étais fière de ce qui a été fait par le Président Macky Sall », a-t-elle indiqué, toujours sur le plateau du JDD.

À la question de savoir est-ce que dans son rôle de contrôle de l’action gouvernementale l’Assemblée nationale évalue ces investissements ? Elle répondu : « absolument. Parce que lors du référendum du 20 mars 2016, il y a eu de nouvelles prérogatives pour les parlementaires. En plus de la fonction qui est de voter des lois, de représenter le peuple, il y a également cette mission de contrôle et d’évaluation du gouvernement et des politiques publiques. Nous y sommes. Récemment, nous avons été sur le terrain pour vérifier ce qui a été fait contre les inondations avec la mission d’informations sur les inondations. Pour vous dire que nous sommes dans cette perspective ».

Sur le rapport de la Cour des comptes, Adji Mergane Kanouté estime que l’Assemblée nationale n’est pas passée à côté. « L’Assemblée nationale a une procédure régulière et un calendrier. On ne doit pas nous entendre n’importe où, n’importe comment. Et nous y sommes. Il faudrait plus de patience, plus de confiance. Nous y travaillons. Nous avons reçu les lois de règlements concernant l’année précédente. Nous sommes en train d’étudier. Il faudrait savoir que le Parlement, c’est assez sérieux. Le Parlement, ce n’est pas Sorano, ni le Grand théâtre. Nous avons remarqué des activistes qui font dans du populisme. Il y a des députés qui sont toujours dans l’activisme. C’est dommage. Il faut savoir se dévêtir du manteau d’activiste », a-t-il dit. Avant de conclure : « il n’y a aucune léthargie à l’Assemblée nationale. L’Assemblée fonctionne normalement. Ce qui se passe, c’est qu’il y a des députés qui viennent d’arriver et qui n’ont pas l’humilité d’apprendre des femmes et des hommes expérimentés qu’ils ont trouvés à l’Assemblée nationale. Ils n’ont pas l’humilité de se documenter, d’aller s’outiller ou de visiter notre bibliothèque. C’est pourquoi je dis que si on arrive à l’Assemblée nationale avec un manteau d’activiste, il faut d’abord s’outiller, se documenter, voir le fonctionnement de l’Assemblée nationale, pour prétendre bien représenter le peuple sénégalais. L’Assemblée ne vit pas de pression. Nous avons un calendrier, une procédure régulière. Ceux qui s’empressent, c’est ceux qui veulent se servir du peuple sénégalais par la manipulation. Non. Nous, députés de la majorité, mais également certains députés de l’opposition, je peux citer quelques députés de Wallu, nous avons une posture républicaine ».

Cheikh Moussa SARR

5 mars 2023


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