Tout est bien qui finit bien. L’émission Iftaar, dirigée par Imam Birame Pouye, Boubacar Diallo et coordonnée par le journaliste Cheikh Sall, a été clôturée, samedi dernier, avec un public qui s’est déplacé en masse.
Dj Boubs et Cie sont encore sortis des sentiers battus. Ils ont mis les petits plats dans les grands. L’esplanade des deux voix de Niarry-Tally où se tenait l’édition 2022 des nuits du Ramadan de iTv, « Iftaar », malgré la fraîcheur du soir, a été encore prise d’assaut très tôt, samedi dernier, pour la soirée de clôture. Des invités et un public venus nombreux ont été tenus au chaud avec les « Café Touba » et autre « Thé Wass » au nana-gingembre-menthe fraîche de la grande dame, Sokhna Awa Djily Mbacké. Et pour cette apothéose, le plateau a été riche ; la musique spirituelle résonnait de partout. Pour la première partie, c’est le ministre de l’Urbanisme, par ailleurs vice-président de la Fédération sénégalaise de football et maire de Kaffrine, qui a abordé les questions liées au Cadre de vie, à la problématique du logement, ainsi que la préparation de la Coupe du monde par les « Lions » et ses grands projets pour Kaffrine.
Un concours « Taartila » très serré
Puis, dans une deuxième partie 100% religion, les causeries ont été entrecoupées par une séance de récital de Coran des finalistes de la rubrique « Taartila ». Fatima Ba et les autres ont fait frissonner le public qui scandait par moment « Allahou akbar ». Ils étaient en effet trois finalistes à faire face au jury dirigé par imam Makhtar Sylla. Des jurés qui ont eu du mal à départager les candidats. En effet, les notes ont été très serrées, en raison du niveau très élevé. Mais pour cette édition 2022, le premier prix est revenu au jeune Ousmane Bousso de Dakar, avec une moyenne de 19,82. Il empoche ainsi plus d’un million de francs, un salon en cuir et d’autres présents. Le tout est évalué à un 3 millions de FCFA. Arrivé en 2e position, El Hadj Cheikh Dia de Touba, avec une note de 19,80, avait terminé récemment 2e au Concours international de récitation du Saint Coran de Dubaï. Cheikh Diallo ferme le podium avec une moyenne de 19,70. Une délibération du « Taartila » qui fut un moment émouvant, avec un public qui a crevé l’applaudimètre pour exprimer sa joie à ces enfants qui récitent si merveilleusement les versets du Coran.
La partition de Oustaz Taïb Socé
Le public de Niarry-Tally avait réclamé Oustaz Taïb Socé. Ce dernier a répondu à la demande et aux attentes. Ils sont venus de Dakar, de Thiès, de Rufisque, de Niacourab, de Keur Massar, entre autres, juste pour pouvoir écouter religieusement le célèbre prêcheur. Ainsi, le clou de la soirée aura été le duo imam Birame Pouye et Oustaz Taïb Socé pour assurer le « Tafsir 2.0 », avec le public qui a interagi. Fidèle à sa réputation, le religieux n’a pas mâché ses mots lors de sa causerie sur la thématique « Le Coran est la solution absolue ». Oustaz Taïb Socé a rappelé, en effet, la dimension sociale du Coran, la dimension économique de l’Islam et expliqué comment Youssouf a redressé l’économie en son temps. Pour la dimension politique dans l’Islam, il dira : « Ici, au Sénégal, si tu veux faire de la politique, tu es diabolisé. Or le Prophète (PSL) était un politicien. La politique est quelque chose de noble, c’est l’art de bien gérer la cité dans la transparence et la tolérance. Le problème, au Sénégal, c’est que nous avons une crise morale. On ne fait pas une enquête de moralité sur la personne avant de lui confier des fonctions. C’est pourquoi on entend toujours des malversations. La politique, ce n’est pas choquer pour attirer, elle est noble. » Sous les ovations du public, Oustaz Taïb Socé de marteler : « Ce qui a retardé le développement du Sénégal, c’est l’enseignement français, alors que tout est dans le Coran, l’Islam a tout prévu. Car, pour certains, les intellectuels sont ceux qui ont étudié en français. Pour que nous puissions être indépendants, il faut que nous consommions ce que nous produisons. L’Islam l’a réglé depuis. » Il a terminé son propos par un plaidoyer pour les hommes de « Daaras ». « Il faut essayer les hommes religieux, si on veut que la donne change », a-t-il insisté.
La satisfaction de la direction de Emedia
La fête a été rehaussée aussi par l’intervention de l’imam Moussa Fall et de Sala Bigué Ndiaye, mais également par la présence de la direction du groupe de Emedia-Invest, à travers Mamadou Ndiaye et Alassane Samba Diop, qui ont marqué leur grande satisfaction. Tous ont salué la belle initiative de sortir des plateaux pour aller à la rencontre du public et être au contact de la population. C’était aussi un moment pour l’équipe, surtout le service commercial représenté par Malick Diagne, de remercier tous les sponsors qui leur « ont fait confiance ». « C’est un travail d’équipe, nous sommes satisfaits des résultats », s’est-il réjoui. « A l’année prochaine avec d’autres nouveautés, d’autres surprises », a ponctué Dj Boubs.
Adama Aïdara KANTÉ
Pape Doudou DIALLO (photos)