Le Sénégal est un pays respecté et respectable de par ses figures religieuses (islam confrérique) et figures politiques à l’image de Lamine Coura Gueye, Léopold Sédar Senghor Abdou Diouf et Me Abdoulaye Wade. C’est un grand pays de par sa stabilité politique avec deux alternances démocratiques rendues possibles grâce à l’état d’esprit de son peuple pacifique et convaincu des valeurs de démocratie, de paix et de liberté.
Le Président Abdou Diouf a eu le mérite d’accepter sa défaite de 2000 qui a ouvert la porte du pouvoir à Maître Abdoulaye Wade que la sagesse a dicté de rendre le pouvoir démocratiquement au Président Macky Sall.
Pourtant l’œuvre est si grandiose que ses partisans et sympathisants n’auraient pu imaginer la perte du pouvoir en 2012. Mais, telle a été la volonté du peuple souverain qui, quoi que manipulé par une presse et une société civile impartiale sous l’influence de forces obscures étrangères, a exprimé librement sa volonté orientée sur une nouvelle équipe dirigeante.
Ce peuple s’est très vite rendu compte de son erreur qu’il a exprimée lorsque Me Abdoulaye Wade revenait de son séjour de France après la perte du pouvoir où, à l’accueil, l’immense foule de jeunes scannaient les paroles « Mame dagnoo djoum » signifiant « Grand père on s’est trompé de vous avoir éjecté du pouvoir ».
Ce Peuple ne s’est pas rendu compte malheureusement qu’au même moment, il se faisait duper par une prétendue « traque des biens mal acquis » orchestrée par le régime en place pour réduire une opposition à sa plus simple expression. Le peuple s’en est rendu compte tardivement, après la condamnation injuste de Karim Wade sur la base d’une justice spéciale, mise en place à cet effet (CREI) et de Khalifa Sall condamné en catimini pour des faits dont il n’est le seul auteur et pour lequel, il est le seul à être emprisonné, dans cet échiquier politique.
Ce peuple devenu sensible aux manœuvres sournois du régime actuel n’a pas voulu demeurer dans le camp des crédules lorsque l’affaire Sonko, l’opposant à Adji Rabi Sarr, a éclaté en mars 2021. Sans chercher à situer la vérité dans cette affaire, le peuple dit on a défendu un leader de l’opposition pour lui épargner le sort réservé à Karim et à Khalifa Sall.
Certes, aucun des cas (Karim, Khalifa et Sonko) ne présente de similitude dans les faits. Si khalifa est condamné pour des faits avérés, Sonko dont le procès est en cours s’est heurté aux accusations d’une jeune fille qui prétend être abusée.
Deux situations tout à fait différentes de celle de Karim Wade qui lui est accusé pour des faits dont les preuves laissent les Sénégalais dubitatifs parce que insensées. Situation différente parce que seul Karim a subi un exil au Qatar sur la base d’une étrange grâce qu’il a lui-même refusée. Depuis lors, il est tenu loin de sa patrie pour laquelle il a renoncé à la nationalité française ce qu’aucune autorité sénégalaise n’a, à son compte.
Oui, c’est évident que la situation de Karim en tant victime de l’État du Sénégal dirigé par le Président Macky Sall est bien différente de celle de toute autre victime de manœuvres politiques.
La situation de Karim est différente de celles des autres, comme il est lui-même différent de par son courage : rappelons qu’il s’est librement déplacé de la France au Sénégal pour aller répondre à la justice de sa patrie.
Rappelons qu’il n’a appelé personne à une quelconque résistance suicidaire ; qu’il a fait trois ans en prison sans se plaindre d’aucune mauvaise condition de détention.
Rappelons que malgré tout, il continue de croire à la justice de son pays excepté naturellement, raisonnablement et légitimement la juridiction d’exception fustigée par tous ceux qui sont épris de justice, de morale et d’équité.
Rappelons qu’il a durement et efficacement servi sa patrie et qu’il compte à son actif une bonne partie des belles réalisations du Président Abdoulaye Wade.
Il est différent parce qu’expérimenté dans la conduite des affaires publiques, dans les finances internationales mais aussi parce que bien réseauté.
Il est différent parce que c’est un homme d’action et non de discours encore moins de paroles déplacées ou alors incendiaires. Il a bien des atouts qui méritent d’être rappelés à la conscience des Sénégalais.
Des atouts et des qualités d’un chef digne, compétent véritablement républicain et croyant. Qualités bien appréciables pour ne pas dire nécessaires pour prétendre présider aux destinées des Sénégalais.
Karim Meissa Wade, pour un Sénégal de paix et de prospérité.
Ibra TOURE,
Chargé des cadres à la section communale départementale de Fatick (PDS).