Le Maroc, qui s’est défait mardi, en huitièmes de finale, d’une accrocheuse équipe du Malawi, 2-1, connaît son adversaire en quarts. Ce sera l’Égypte de Mohamed Salah, qui a éliminé la Côte d’Ivoire, aux tirs au but, (0-0, tab 5-4).
La Côte d’Ivoire, qui est passée par toutes les émotions, lors de ses deux premières sorties, dans la phase de poules, est montée en puissance, s’offrant le scalp du champion en titre algérien. En huitièmes de finale, les Éléphants croisent les Pharaons. Sauf que les statistiques parlent en faveur de Mohamed Salah et Cie, qui dominent en termes de victoires. La Côte d’Ivoire n’a jamais éliminée l’Égypte.
Les Ivoiriens démarrent fort mais l’Egypte, organisée en 4-3-3, ne lâche rien. D’ailleurs, Mo Salah et Cie manquent de peu l’ouverture du score, à la 16e minute, après une mauvaise relance ivoirienne. Le tir de Marmoush bute sur le poteau des cages de Badra Ali Sangaré. Les Éléphants sont avertis. Auraient-ils laissé des plumes face aux Fennecs ? A suivre. Dans tous les cas, ils sont en baisse de régime.
Un signe qui ne trompe pas, Patrice Beaumelle envoie des remplaçants dont Serey Dié s’échauffer au moment où ça flotte un peu côté ivoirien. Surpris par une nouvelle contre attaque égyptienne, la défense adverse se rattrape in extremis.
Après une première tendance ivoirienne, Salah entre dans le match
Gros coup dur : à la 28e minute, le meneur ivoirien, Franck Kessié, qui se tient la hanche, cède sa place à Serey Dié.
L’Égypte s’empare du cuir. Salah, qui a la latitude de s’exprimer, trouve Mostapha Mohamed qui enchaîne. Sangaré concède un corner, 37e. Le gardien ivoirien est très sollicité.
Après une séquence difficile, les Ivoiriens ratent deux occasions franches.
Salah obtient un coup franc mais les Éléphants gardent leur cage inviolée. 0-0, à la mi temps. Les protagonistes se quittent à 50-50.
De retour des vestiaires, les mêmes 22 acteurs regagnent le terrain. Pas de changements apportés. Comme à l’entame, la Côte d’Ivoire repart à l’abordage. Avant que l’attaque égyptienne, plus flamboyante qu’au premier tour, ne se lâche.
52e, Salah, intenable, fixe la défense ivoirienne et sert El Soleya. Mais alors qu’il avait un boulevard devant lui et qu’il était complètement démarqué, il se loupe.
Prise d’assaut, la défense ivoirienne est à deux doigts de rompre car Bailly a failli marquer contre son camp. Heureusement pour lui que Sangaré était aux aguets.
La balle traine dans la surface égyptienne mais Haller qui n’avait qu’à la pousser au fond des filets, a manqué de vigilance, sur le coup. Dans l’action suivante, il reprend de la tête un corner mais El Shenawy avait retrouvé ses marques.
Trezeguet entré à la place de Marmoush, porte la réplique. Mais, le suspense demeure toujours. 0-0, à la 73e minute. Les Lions de l’Atlas attendent de connaître leurs adversaires.
Les deux entraîneurs multiplient les changements pour plier le match. Les Éléphants, plus physiques, dominent la fin de la rencontre. El Shenawy, imbattable depuis le début de la partie, finira par rompre. Blessé, il est remplacé par Gabaski. Qui gardera les cages égyptiennse, lors des prolongations, après le score nul et vierge à l’issue du temps réglementaire.
Après avoir joué à se faire peur, les deux équipes se départageront aux tirs au but. Bailly tremble côté ivoirien là où tous les artificiers adverses dont Mohamed Salah font mouche. C’est l’Égypte qui passe en quarts.
Le dernier huitième, qui opposera le Mali à la Guinée Équatoriale, sera suivie de très près par les Lions du Sénégal.
Dié BA
Envoyée spéciale au Cameroun