Entre sa première convocation en équipe nationale et son premier match en sélection, il s’est passé exactement 7 ans. Presque une éternité. C’est dire à quel point son histoire est particulière avec la sélection du Sénégal. Seny Dieng est né en Suisse, d’un père sénégalais. A 20 ans, il est repéré par le Français Alain Giresse, lors d’une tournée avec l’équipe du Sénégal à Genève, en Suisse, pour jouer un match amical contre la sélection alors non homologuée du Kosovo. Puis, il disparaît des radars jusqu’en 2021 quand il revient sous le magistère d’Aliou Cissé.

Ce dernier le lance lors d’un match de qualification de la Can contre Eswatini, avant de le retourner au frigo. Mais, alors qu’il était acquis qu’il ne serait que troisième gardien à la Can 2021, le voilà propulsé au-devant de la scène par un concours de circonstances des plus improbables : le numéro un, Mendy, est retenu par son club jusqu’au dernier moment et chope le virus du Covid à son arrivée au regroupement et le numéro 2, Alfred Gomis, est en convalescence à cause du Covid attrapé en France. Seny Dieng se retrouve donc dans la peau du titulaire pour les premiers matchs de l’aventure victorieuse du Sénégal, au Cameroun.

Un cleansheet face au Zimbabwe, suivi d’un autre face à la Guinée finissent par lui garantir la confiance du grand public, rassuré par ses sorties aériennes, son jeu de pied et ses arrêts réflexes. Certains vont même jusqu’à demander s’il ne devait pas continuer à garder les buts, malgré les retours de Mendy et Gomis.