La tension au Soudan n’épargne pas les étrangers et nos compatriotes qui y vivent se sentent comme piégés par la situation qui devient de plus en critique selon des sources que nous avons contactées.
Les appels au calme n’ont pas eu de véritables échos auprès des belligérants et les combats continuent de faire rage entre l’armée régulière dirigée par le chef de l’État, le Général Abdel Fattah Al Burhane, et les forces d’interventions rapides (une unité paramilitaire née du temps de la guerre au Darfour) dirigée par le Général Daglo, surnommé Hemedti.
Beaucoup de Sénégalais du Soudan ont lancé un SOS depuis plusieurs jours mais, selon nos informations, n’ont toujours pas reçu d’assistance de la part des autorités. Le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Exterieur serait resté aphone, malgré les multiples appels à l’aide de compatriotes en situation de détresse. Ce, au moment où plusieurs pays y compris de la sous-région, ont déjà commencé à évacuer leurs ressortissants.
Aux dernières nouvelles, n’ayant pas reçu de réponse de Dakar en faveur de leur rapatriement, une vague de Sénégalais a décidé de sortir de la capitale, Khartoum « sans escorte, à leurs risques et périls, n’ayant pas d’autre options puisque la trêve termine ce soir », nous souffle un de nos interlocuteurs, qui appelle les autorités à faire faire quelque chose pour sauver nos concitoyens de ce bourbier.
EMEDIASN
23 avril 2023