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STOP DANGER : DIABÈTE DE TYPE 1

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Zeynab Philomène BA avait un visage d’ange et un sourire de candeur. A 11 ans elle a été emportée par un méchant diabète dit de type 1. Son père et sa mère sont inconsolables. Ils jurent par les Grands Dieux de pérenniser sa mémoire en développant une Assistance aux enfants diabétiques du Sénégal.

Leur crédo : « Aidons les enfants à mieux vivre leur diabète ». Il y avait foule ce 21 mars dans l’enceinte du Cours Sainte-Marie de Hann pour lancer des activités d’appui, de vulgarisation et de sensibilisation couplée à des démonstrations sous l’égide de médecins diabétologues.

C’est à l’adolescence qu’apparaît la maladie. Ses signes extérieurs sont : une augmentation de la soif, une envie fréquente d’uriner, la faim, la fatigue et une vision trouble.

L’émotion était à son comble ce mardi avec les récits poignants de témoignages portés par la famille de Zeynab, en présence de proches et de parents alliés tous venus en soutien à cette belle initiative de partage, de solidarité, d’entre-aide et de sensibilisation sur les contours d’une maladie très peu connue, mal maîtrisée et souvent négligée par ignorance.

Le diabète fait des ravages. Une maladie silencieuse qui tue à petit feu. Elle ne donne pas l’air d’être sévère puisque ses symptômes sont difficiles à détecter à l’œil nu. Seulement les victimes de la maladie souffrent terriblement. Faute de prise en charge au plutôt l’affection se complique davantage d’autant qu’elle ne se guérit pas.

Dans le corps, le diabète attaque le pancréas, une glande stratégique qui se trouve derrière l’estomac. Membre de l’appareil digestif, le pancréas aide à digérer les aliments et à réguler la glycémie. Celle-ci équilibre le sucre consommé et permet au diabétique de bien vivre au quotidien. On le voit, la glycémie varie chez la personne atteinte en fonction de l’alimentation, du traitement, de l’activité, du stress et des émotions.

A ce stade surgit l’insuline qui bloque l’excès de sucre et veille de façon permanente sur ce même sucre qui se dirige vers le foie. Ainsi, l’insuline joue un rôle clé dans le contrôle, la vérification et même l’expulsion de tout écart de comportement dans le fonctionnement normal des organes vitaux du corps humain.

Le diabète survient quand le pancréas produit une quantité insuffisante d’insuline. Le danger s’accroit avec l’absence de réponse (adéquate) des cellules corporelles. La rupture d’équilibre entraîne des « invasions » du diabète et sa propagation quand plus rien ne peut empêcher la progression de la maladie.

Autre phénomène bizarre : le dérèglement du système immunitaire fait que des cellules dont le travail consiste à défendre l’organisme s’en prennent à d’autres cellules identifiées comme une « légion étrangère » et donc considérées comme des « ennemies à abattre ». Une telle « guerre fratricide » affaiblit l’organisme et expose le malade à des crises pouvant conduire au coma.
La lutte contre ce mal pernicieux demande plus d’attention, d’observation et une surveillance de « tous les instants » des enfants. Ils sont vulnérables et ne peuvent rien sans l’assistance des parents qui doivent apprendre à mieux connaître le diabète pour limiter les dégâts.

D’ailleurs certains d’entre eux, très affectés par la mort de leur enfant, vivent dans le remords et s’imputent la responsabilité d’une coupable négligence. Ils veulent à cet égard, partager leur vécu, échanger avec d’autres parents et, pourquoi pas, transmettre des réflexes d’attention pour éviter les complications.

Unique certitude : à ce jour, le diabète ne se guérit donc pas. Que faire alors ? Son traitement repose sur l’injection quotidienne d’insuline, un régime alimentaire adapté et la pratique d’une activité physique. Il urge d’agir pour freiner un mal impitoyable.

Mamadou NDIAYE

21 mars 2023


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