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UNE PIÈCE THÉÂTRALE QUI INSPIRE LE PARDON ET L’AMOUR

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La grande scène de la Maison de la Culture Douta Seck a abrité avant-hier, une représentation théâtrale, avec une pièce intitulée « Homicide ». Elle a été suivie avec beaucoup d’intérêt par un public venu nombreux. La trame de l’histoire relate la vengeance, l’amour, la paix et le pardon. Une œuvre qui a été écrite et mise en scène par le comédien Pape Faye, président national de l’Association des artistes et comédiens du théâtre sénégalais (Arcots). Elle est dédiée à la femme et rend un hommage au journaliste culturel El Hadji Ndatté Diop.

La grande première de la pièce de théâtre « Homicide » a répondu à toutes les attentes. Le jardin de la Maison de la Culture Douta Seck est pris d’assaut par les férus du quatrième art, venus presque de toutes les Arcots. Mais aussi, en première ligne, les autorités comme El Hadji Hamidou Kassé, colonel Moumar Guèye, Cheikh Ndiaye, Dg de Douta Seck. Ils ont tous fait face à la grande scène pour suivre le spectacle. Après les discours d’usages, un silence de cathédrale s’installe dans la salle. Il est perturbé par les gazouillis des oiseaux.

Place maintenant à la représentation sur une musique étrangère et une lumière tamisée. Au milieu de la scène un fauteuil royal couvert de tissu artisanal est installé. Cette tragi-comédie se joue dans un village, Fassoda. Le premier acte de la pièce, deux comédiens occupent les planches avec un dialogue sincère. Un jeu d’acteur maîtrisé. Les costumes campent l’histoire. La trame est une histoire d’amour et de sang et renvoie un peu à la tragédie grecque. Il s’est agi tout simplement d’une histoire de meurtre. Un roi, Gombo Wedi 1er, qui s’est suicidé suite à une balafre. Et cette cicatrice est le résultat d’une blessure perpétrée par Diagola dont la fille, Mintou, est tombée amoureuse de la fille de Gombo Wedi, la victime.

L’amour peut tout pardonner
Les deux tourtereaux étaient follement amoureux et tout le village pensait que c’était un amour impossible. Lorsque Gombo Wedi s’est suicidé, le mariage entre la fille et le garçon allait être compromis. La communauté de Fassoda s’est érigée en bouclier pour que le prince puisse se venger. Les avis étaient partagés. C’était très difficile. Mais, en fin de compte, la fille, au lieu de se venger de la mort de son père qui a été tué par le fils de Gombo 1er qui s’est suicidé suite à la balafre reçue a préféré pardonner. Ce, parce qu’elle pense que dans ce monde où nous sommes, les guerres fratricides n’ont pas de sens.

Les querelles interethniques n’en valaient pas la peine. Pour elle, cela ne sert à rien de se venger de manière à éconduire l’humanité. C’est un spectacle de 1h 20 minutes. Malgré cette longueur, le public a tenu à rester jusqu’à la fin, supportant le froid glacial et le vent. L’acte qui a le plus marqué l’assistance, c’est le dialogue émotionnel entre les amoureux Mintou et Gombo, pour sauver leur amour et la paix définitive entre les deux royaumes. « Je te pardonne le sang versé sur la cour royale de mon père. Enfin nous pouvons vivre en paix et sauver notre amour. Les larmes tragiques enfantent toujours un héros », lance-t-elle. Et le village scande : « Le monde doit être beau et pour toujours. » Ce qui met fin au plateau final avec un standing ovations aux acteurs d’Arcots

Adama Aïdara KANTÉ

1er avril 2022


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