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ZOOM SUR LE NOMBRE D’ENFANTS EN CONFLIT AVEC LA LOI EN 2021

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La Direction de l’éducation surveillée et de la protection Sociale (Desps) du ministère de la Justice a organisé ce lundi un atelier à Dakar en vue d’une révision/réadaptation des outils d’Intervention Harmonisés (OIH) pour la prise en charge des enfants.

Amadou Ndiaye, directeur de l’éducation surveillée et de la protection sociale du ministère de la Justice en faisant le point de leurs interventions, a informé que « pour 2021, où nous venons de terminer notre rapport, la Desps a pris en charge 18 000 enfants de quatre catégories ». Selon le magistrat, il s’agit des enfants en conflit avec la loi qui ont commis une infraction, des enfants en danger, dont la santé, la sécurité, la moralité et l’éducation sont compromises, des enfants victimes d’abus sexuels notamment, de négligence et d’exploitation, mais également des enfants témoins.

M. Ndiaye renseigne en poursuivant que « sur l’effectif des enfants en conflit avec la loi, la Desps a pris en charge 1500 enfants ». Il souligne que « cela ne veut pas dire que ces enfants en conflit avec la loi sont en prison ». « Ils ont été traduits devant le tribunal pour enfant pour de multiples infractions et à leur égard, le magistrat compétent à savoir le président du tribunal pour enfants a pris des mesures pour protection soit en les confiant à leurs parents et en demandant à nos services de les suivre d’une part. Et d’autre part en les plaçant au niveau de nos centres Aemo et d’en faire compte rendus réguliers au magistrat. Et troisièment en les plaçant dans des institutions privées », a expliqué Amadou Ndiaye.

Le magistrat note qu’« une petite part des enfants en conflit avec la loi seulement est privée de liberté donc fait l’objet d’une condamnation pénale. Et à ce moment-là, il relève de l’administration pénitentiaire ».

Pour 2022, Amadou Ndiaye défend qu’« au mois d’octobre-novembre, nous en sommes à 16 000 enfants de toute catégorie pris en charge par nos services de toute catégorie depuis 1er janvier 2022 ».

Interpellé sur le problème des réceptifs pour prendre en charge cette couche, le directeur de la Desps avance qu’« en termes de réceptif, nous sommes confrontés à un problème d’infrastructures et de disponibilité de places dans ces centres-là ». D’après Amadou Ndiaye, c’est la raison pour laquelle l’Etat a mis en place un important projet c’est le Projet de modernisation des infrastructures judiciaires « promij » où il est prévu pour la Desps, des complexes éducatifs qui permettront de combler ces déficits de places.

Suzanne SY

16 janvier 2023


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