La convention entre l’État et les Industries Chimiques du Sénégal (ICS) semble représenter un double fardeau pour le Trésor public. Selon le journal Libération, la compagnie minière refuse à l’État, pourtant détenteur de 5 % de son capital, un siège au sein de son Conseil d’administration. Par ailleurs, elle tarde à s’acquitter de 192 milliards de francs CFA de redevances impayées, accumulées sur plus de deux décennies.
D’après un rapport de la Cour des comptes cité par le journal, cette dette s’élevait déjà à 121,5 milliards de francs CFA entre 2000 et 2019. Son montant n’a cessé de croître ces cinq dernières années. Un expert interrogé par Libération souligne que, depuis 1981, les ICS bénéficient de clauses leur permettant d’échapper à toute taxation.
Actuellement, la convention qui lie l’État aux ICS est en cours d’examen à la Primature. Le journal rappelle également que, parmi les quinze sociétés minières contactées pour intégrer un représentant de la Société des mines du Sénégal (Somisen) à leur Conseil d’administration, les ICS sont les seules à s’y être opposées.
Emedia