Dans la capitale de la Petite Côte, Mbour, la pêche ne nourrit plus son homme. La ressource halieutique se raréfie du fait de sa mauvaise gestion avec des pratiques illicites et des contrats de pêche dévastateurs. Conséquence : le pêcheur n’arrive pas à s’en sortir. Et la solution est, aux yeux des acteurs, le «Mbeuk mi», l’émigration clandestine. Ainsi, une expression est née : «Teugg gaal».
À en croire le Journal Bès Bi, il s’agit d’une sorte de tontine pour se faire fabriquer une pirogue en vue d’un voyage pour l’Espagne par la mer. En fait, toujours selon le quotidien du Groupe Emedia, l’activité semble bien normale aux yeux des acteurs de la pêche.
A l’en croire B. Nd, un acteur bien connu, la plupart des chavirements de pirogue sont dus à un manque d’expertise de la part de certains piroguiers. «Si le capitaine ne s’y connaît pas dans le monde de la pêche, c’est là qu’il y a des problèmes. A moins que l’embarcation se casse, la pirogue conduite par des pêcheurs ne peut se perdre d’itinéraire et peut facilement arriver à bon port. Ce qui fait que pendant que des voix s’élèvent pour s’émouvoir de cette tragédie, traqués par les forces de l’ordre, certains convoyeurs échappent à la justice et continue de s’enrichir sur le dos de jeunes en désespoir qui risquent leur vie pour des lendemains meilleurs.
L’intégralité du reportage à lire dans Bès Bi de ce mercredi.