Plusieurs universitaires ont signé un texte intitulé « Le temps du désenchantement démocratique ». Dans un communiqué transmis, le réseau des universitaires républicains (RUR) dit lire avec amusement cette contribution, dans laquelle les signataires, des universitaires se livrent, à leur manière, à une critique du modèle démocratique sénégalais. « Le RUR constate la légèreté avec laquelle les signataires analysent le concept de désenchantement démocratique, qui a fait l’objet de beaucoup de réflexion en droit public et science politique.
L’orientation théorique aurait gagné en scientificité si les susnommés avaient précisé qu’en matière de démocratie, l’histoire nous apprend que le désenchantement démocratique est non seulement une constante, mais également un élément moteur et consubstantiel de la démocratie. Depuis les débuts de la démocratie représentative à la fin du dix- huitième siècle, l’idéal démocratique est en crise car la tension entre le principe idéel et la mise en œuvre semble insatisfaisante », indique le document. Avant de poursuivre : « le désenchantement démocratique ne s’analyse pas en termes de qui en est le responsable, comme les signataires ont voulu le faire porter au Président Macky. Les démocraties sont en perpétuelles tensions. Elles sont marquées, de nos jours, par un certain nombre crises. Crise de représentativité, crise de participation, crise des institutions. Ces différentes crises doivent pousser le chercheur à observer la neutralité axiologique nécessaire pour analyser ces transformations comme étant globales et conjoncturelles ».
Par ailleurs, le RUR a constaté le silence des signataires sur la question sécuritaire au Sénégal marquée par des appels incessants d’une frange de l’opposition à l’insurrection. Pire, les signataires pour l’essentiel, des universitaires, ont passé sous silence, selon le RUR, les actes de vandalisme perpétrés dans les universités sénégalaises. En lieu et place, dit-il, ils ont préféré parler de crise de L’État de droit. « L’État de droit suppose aussi la possibilité offerte à L’État de garantir la sécurité des personnes et des biens. Les personnes appréhendées dans le cadre des actes de vandalisme ne peuvent pas être péremptoirement appelées prisonniers politiques. Les enquêtes étant en cours, la prudence recommanderait d’attendre leurs termes pour situer les responsabilités et que les délinquants de droit commun soient sanctionnés à hauteur de leur acte. Ceci n’a rien à voir avec une remise en cause de l’État de droit », conclut le communiqué.