Journaliste de profession, Mamoudou Ibra Kane s’est lancé depuis quelques mois dans l’arène politique. Il a lancé un mouvement appelé « Demain c’est maintenant ». Invité de l’émission Jury du Dimanche, une émission qu’il a animée pendant plusieurs années sur les ondes de la 90.3 Iradio, MIK, comme on l’appelle affectueusement, est revenu sur les raisons de son engagement en politique. « Le journalisme mène à tout à condition d’en sortir. J’en suis sorti tout en y restant. J’ai pensé que le journaliste avait un privilège, celui d’être un homme de contact ou une femme de terrain qui reçoit beaucoup, qui écoute beaucoup, qui entend beaucoup. Je crois que j’ai eu la chance de recevoir beaucoup de personnalités de divers horizons. J’ai également l’expérience du terrain, l’expérience de l’écoute aussi du souffle du peuple. Et au bout de l’analyse que j’ai faite avec tous ceux qui sont aujourd’hui engagés dans le cadre du mouvement « Demain c’est maintenant », j’ai pensé qu’au fond il n’y a pas une frontière étanche entre le journalisme et la politique », a-t-il dit.
Avant d’enchaîner : « j’ai souvent tendance à dire, en répondant à cette question, si on permet à l’économiste, au juriste, au géologue, au médecin, à l’administrateur civil ou tout autre expert de s’engager en politique, pourquoi on ne devrait pas le permettre au journaliste ? Pour moi, le plus important c’est de se sentir concerné par son pays. Je le suis. Je crois que le Sénégal est en situation. Le Sénégal est en un tournant majeur qui requiert de tous ses enfants quel que soit le niveau de votre engagement, vous devez prendre conscience que vous avez votre partition à jouer. Je crois que la décision elle devait être prise parce qu’elle est l’aboutissement d’une longue réflexion. Je suis aujourd’hui effectivement engagé dans le cadre du mouvement « Demain c’est maintenant ».
Donc pour Mamoudou Ibra Kane, le déclic c’est une analyse qu’il a faite d’abord de la situation du Sénégal. « Je crois que j’ai une connaissance, avec toute l’humilité requise, assez intime du Sénégal. Cette expérience nous autorise aujourd’hui à penser sincèrement que nous avons quelque chose à apporter au pays. On a essayé pas mal de profils, pourquoi pas un homme de communication ? Je considère que la base de la politique et qui est sa raison d’être ça doit être l’engagement citoyen. La citoyenneté doit être au début, au milieu et à la fin de nos actions fussent-elles des actions politiques », a-t-il aussi dit devant le Jury du Dimanche.