Le syndicat national des enseignants-chercheurs et chercheurs du supérieur (SNECS) est divisé. Son bureau exécutif a affiché son soutien à la junte, qui a renversé le président nigérien, Mohamed Bazoum, le 26 juillet 2023. Trente-sept (37) universitaires se sont démarqués, dénonçant la position pro-putschiste de leurs représentants syndicaux. Dans une lettre adressée au syndicat et rendue publique ce lundi 22 août, au moins 37 universitaires exigent du syndicat qu’il revienne sur sa position en condamnant le coup d’État du 26 juillet dernier et en réclamant la libération du président élu, Mohamed Bazoum.
Ils soulignent que “le bureau n’a pas consulté sa base avant de prendre sa position.” Or, ajoutent-ils : “De tout temps, tous les putschs qui ont eu lieu au Niger, le syndicat a toujours condamnés.
“Je me rappelle en 1996, le syndicat des enseignants-chercheurs était le premier à condamner le coup d’État contre Mahamane Ousmane. En 1999, Wanké avait donc éliminé le général Baré, le syndicat des enseignants-chercheurs était l’un des premiers à condamner cet assassinat. En 2010, quand Salou Djibo a fait son coup d’État, le coup d’État de Salou Djibo aussi était condamné”, affirme Mahaman Bazanfaré, professeur à la faculté des sciences techniques de l’université Abdou Moumouni de Niamey, dans des propos repris par Rfi.