Le président Ali Bongo « est gardé en résidence surveillée. Il est entouré de sa famille et de ses médecins ». C’est ce que des militaires putschistes ont déclaré ce 30 août 2023, selon un communiqué lu à la télévision d’État par des membres de l’autoproclamé Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI). Ils affirment que plusieurs arrestations ont par ailleurs eu lieu dans l’entourage d’Ali Bongo, notamment celle de son fils Noureddin Valentin. Dans une vidéo en anglais, Ali Bongo appelle à l’aide. Il demande à ses soutiens de faire le maximum de bruit pour le soutenir face à ceux qui l’ont renversé. « Mon fils est détenu quelque part, ma femme est introuvable ».
Les militaires annoncent une enquête ouverte contre ces personnes pour « haute trahison contre les institutions », « détournement massif des deniers publics », « malversation financière internationale en bande organisée », « faux et usage de faux », « falsification de la signature du président », « corruption active », et enfin « trafic de stupéfiants ».
Les autres interpellés sont l’ancien directeur de cabinet de Nourredine Bongo, qui s’appelle Ian Ghislain Ngoulou, Mohamed Ali Saliou, directeur de cabinet adjoint du président Bongo lui-même et son frère Abdoul Océni. Ces deux hommes sont en fait les fils d’Ismaël Oceni Ossa, le président du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon. Dans la liste, il y a aussi Jessye Ella Ekogha, le porte-parole de la présidence, Steeve Nzegho Dieko, le Secrétaire général du PDG, le parti présidentiel, Cyriaque Mvouradjiami, directeur de cabinet politique d’Ali Bongo. Et le communiqué se termine en disant que tous ceux qui sont sur la liste « répondront de leurs actes ».