Depuis la radiation annoncée de Ousmane Sonko des listes électorales, aucune autorité ne s’est prononcée officiellement sur le sujet. Le ministre de la Justice l’a fait, dans Jeune Afrique. Pour Ismaïla Madior Fall, cette condamnation du leader de l’ex-Pastef dans l’affaire Sweet Beauté est «définitive». Il dit : «Ousmane Sonko a été condamné par contumace à une peine de deux années d’emprisonnement dans l’affaire l’opposant à Adji Sarr. Il avait donc la possibilité de faire ‘’anéantir’’ cette condamnation puisqu’il n’a été ni présent ni représenté lors de son procès».
Il précise que cela était possible «à condition toutefois de se constituer prisonnier ou d’être placé en détention à l’initiative du procureur en vertu de la condamnation en question. Il disposait effectivement de ce droit et il a eu tout le temps nécessaire pour l’exercer. Or il ne l’a pas fait». Ce qui, selon lui, fait qu’entre-temps, «la décision est devenue définitive». Du côté des proches du maire de Ziguinchor en réanimation après un mois de grève de la faim, la lettre de non-acquiescement anéantit le jugement par contumace et maintient son éligibilité.