La déclaration finale du Sommet africain pour le climat est prévue demain mercredi, 6 septembre, après le coup d’envoi donné lundi, à Nairobi, au Kenya. L’objectif annoncé par les 54 pays du continent est d’afficher une unité dans la lutte contre le réchauffement climatique, afin de proposer des solutions africaines à la COP28.
En attendant les résultats des négociations en coulisses, les chefs d’État africains affichent pour l’heure leurs divergences.
Le président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso, estime que le cœur de la lutte pour obtenir des financements et la création d’un marché carbone mondial doit se faire autour des forêts du bassin du Congo, de l’Indonésie et du Brésil. « Les trois bassins concentrent 80% de la biodiversité mondiale et constituent le régulateur de l’équilibre carbone de la planète », a-t-il affirmé.
De son côté, le Président de l’archipel des Comores, Azali Assoumani, par ailleurs Président en exercice de l’Union africainesouhaite que la notion d’économie bleue qui détermine le rôle des océans soit mise en avant. « Nous plaidons pour un soutien pour une économie bleue durable et lançons un appel pour un nouveau partenariat et des collaborations », a-t-il dit.
Le chef de l’État du Sénégal, Macky Sall, pense comme son hôte, le président kényan William Ruto, que le développement de l’économie verte est au cœur du combat. Mais, regrette-t-il : « Les pays africains réalisent leurs projets verts en recourant à la dette alors que le financement de l’adaptation devrait être soutenu par des dons, conformément aux engagements convenus dans l’accord de Paris sur le climat ».
Le Secrétaire général des Nations-unies, António Guterres, a estimé que l’Afrique pourrait devenir « une superpuissance des énergies renouvelables ». Les Émirats arabes unis ont promis d’investir, mardi 5 septembre, quelques 4,5 milliards de dollars pour les énergies propres en Afrique.