Il doit son séjour en prison à une envie pressante de satisfaire un besoin biologique. Boubacar répond des faits d’outrage public à la pudeur pour avoir uriné en public et sous les yeux d’une fillette tétanisée. La partie civile, âgée d’environ 7 ans, est sûrement toujours sous le choc au point qu’elle n’a pas pu s’expliquer sur ce qui lui est arrivé.
Son père l’avait envoyée à la boutique. Elle tombe sur le prévenu qui avait sa braguette sous ses yeux d’innocente. Apeurée, elle court pour raconter la scène à son père. «Elle est revenue de la boutique paniquée. Elle a dit qu’elle a vu un homme qui lui avait montré son sexe tout en lui tendant de l’argent», a déclaré le père de la partie civile.
«Pourquoi vous êtes-vous permis de faire cela en plein jour et en public ? Vous auriez pu aller dans une maison voisine et demander qu’on vous autorise d’utiliser les toilettes. Vous avez bien de la chance que vous ne soyez pas inculpé de tentative de viol», lui dit le Président du tribunal.
«Je ne savais pas que quelqu’un me voyait faire. J’avais une envie pressante d’uriner et je n’ai pas pu me retenir. Je l’ai fait et dans les règles de l’art pour qu’aucune goutte ne reste. Je présente mes excuses à cette fillette que je considère comme ma petite nièce (diarbaat) et à son père», a déclaré le prévenu.
Beaucoup de nos compatriotes font comme le prévenu. Ils peuvent satisfaire leurs besoins sans aucune gêne, même sur des murs où il est bien écrit en grosses lettres «défense d’uriner» avec le prix d’une amende à payer en cas de violation de la règle. Mais Boubacar dit avoir retenu la leçon. Il a promis au tribunal de ne jamais se permettre d’uriner en public. Le prévenu sera fixé sur son sort jeudi prochain.