Les fidèles commencent à poser leurs valises dans la capitale de la Fayda Tidjania. Médina Baye accueille Kaolackois et d’autres Sénégalais. Mais aussi des disciples d’ailleurs. «Les invités arrivent depuis un moment. Des Mauritaniens, des Nigériens… Des véhicules viennent tous les jours. D’ici peu de temps, Médina Baye sera noir de monde», a dit Cheikh Ibrahima Diallo, proche de la famille en train de prendre du thé dans son salon avec les premiers venus. Sa maison est à quelques pas de la grande mosquée. C’est sa famille qui assure la gestion de la mosquée. C’est d’elle que viennent les muezzins de la mosquée de Médina Baye.
Les préparatifs du Mawlid dans la cité religieuse éblouit ce fidèle ghanéen, Ismaïla Chaïbou. Il est à Médina Baye depuis un mois à la quête d’une ascension spirituelle et pour le Mawlid. «Je suis d’origine nigérienne mais de nationalité ghanéenne. Je suis ici depuis un mois pour la «Tarbiya» et le Mawlid. Regardez toutes les maisons sont en train d’être repeintes, les rues rendues propres. La cité fait peau neuve. Chez nous, au Ghana, on célèbre le Mawlid mais il n’y a pas un tel engouement.», a-t-il dit, pieds nus, assis sur une pierre en train de faire ses ablutions.
L’eau et l’assainissement
Ces fidèles venus d’ailleurs sont pris en charge dans des familles qui perpétuent ainsi le legs et vœu de Cheikh Ibrahima Niass : «Baye Niass ouvrait toutes les portes. Il distribuait des vivres, des bœufs, du mil, des tissus, de l’argent aux populations. L’actuel khalife, Cheikh Mahi Ibrahim Niass perpétue ce legs», soutient Cheikh Ibrahima Diallo. «Notre seule occupation ce sont les hôtes, les disciples de Baye Niass qui viennent pour le Mawlid. Nous essayons d’être aux petits soins. Nous mettons tout à la disposition des fidèles afin qu’ils soient dans de bonnes conditions», a ajouté Adja Diéwo Diallo Niass, proche de la famille, son domicile fait face à la mosquée.
À quelques jours du Mawlid quelques problèmes d’assainissement sont notés à Médina Baye. De l’eau stagnante qu’on devrait évacuer d’après ces familles. Il s’y ajoute un manque d’eau potable. «Il y a ceux qui habitent dans le secteur appelé »Taan Bi », c’est une pente. Il faut les aider à évacuer les eaux. Il y a un bassin mais ils ont des problèmes», selon Cheikh Ibrahima Diallo. Pour sa voisine, Adja Diewo Diallo Niasse, il y a un manque criant d’eau potable dans la cité religieuse. «On reste jusqu’à une heure, deux heure du matin sans aucune goutte. La journée, idem.
Les agents du service de l’électricité se retroussent les manches pour renforcer la capacité de Médina Baye et en faire une ville lumière : «Nous avons installé de nouveaux postes, 5 au total. Nous avons fixé aussi plus de 400 poteaux en béton. Plus de 1000 personnes sont distillées à Kaolack. Certaines d’entre elles s’occupent de l’éclairage public, d’autres tirent les câbles et installent les poteaux», confie Abdoulaye Sarr du haut d’un poteau devant la mosquée.