Le nouveau totem de la Compagnie du théâtre national Daniel Sorano intitulé «Sorano Sunugal» trône fièrement sur le Boulevard de la République. Un symbole de l’unité, du mouvement d’ensemble du peuple sénégalais et de la préservation des traditions artistiques, selon Bès Bi Le Jour. L’œuvre majestueuse a été inaugurée en grande pompe jeudi dernier en présence de sommités du monde de la culture.
La devanture du Théâtre national Daniel Sorano a été rythmée aux sonorités de l’ensemble lyrique et du Ballet national «La Linguère», jeudi dernier. C’était à l’occasion du dévoilement de la nouvelle plaque du totem intitulé «Sorano Sunugal». Pour une première dans l’histoire, ce lieu mythique obtient un totem. Et il érigé sur le Boulevard de la République, devant la porte du théâtre. L’œuvre est un joyau en forme de pirogue de couleur terre ornée de fleurs. Elle fait 6 mètres de longueur et 4 mètres de profondeur. Elle est composée de plusieurs instruments traditionnels, allant du balafon, à la kora en passant par un djembé, un tam-tam, entre autres. C’est un symbole qui met en valeur les identités culturelles du Sénégal, qui doivent aussi voyager partout dans le monde Devant des sommités du monde de l’art et de la culture, invités à la cérémonie pour l’occasion, sous la présidence du ministre de la Culture et du patrimoine historique, Aliou Sow, le Directeur général de Sorano, Ousmane Barro Dione, a indiqué que ce totem «Sorano Sunugal» se distingue des autres enseignes du Boulevard de la République.
«Une réalisation artistique unique en son genre»
Cette réalisation, selon M. Dione, est une œuvre artistique «unique en son genre». «A travers ses instruments traditionnels remarquables, il nous transporte, promeut notre riche patrimoine, symbole de l’unité et de la cohésion, de l’harmonie et du vivre-ensemble. C’est le moment pour moi de féliciter ces jeunes artistes qui ont réalisé cette magnifique sculpture», a-t-il dit, en présence Mbagnick Ndiaye, ancien ministre de la Culture. L’autre innovation du Directeur général, c’est la salle de sport, avec les équipements nécessaires, qui est aménagée dans le théâtre et qui constitue pour lui un outil de performance pour le personnel. «Nous avons des artistes, pour ne pas dire des athlètes, qui ont besoin d’une telle commodité pour renforcer leurs performances», a-t-il estimé. Le repositionnement de Daniel Sorano au niveau national et international permettra de réconcilier le théâtre national avec les Sénégalais. «Nous devons redorer le blason du théâtre qui avait perdu sa couleur originelle. C’est ce qui justifie le coup d’accélérateur que nous avons voulu imprimer à travers la relance de la production artistique», dira-t-il.
Un album de l’Ensemble lyrique bientôt sur le marché
M. Barro Dione annonce très prochainement la grande première de «Les bouts de bois» de Sembène Ousmane sur les planches de Sorano. Un hommage qui sera mis en scène par Sayba Lamine Traoré. Il ajoute qu’ils vont procéder au vernissage de la galerie Sorano réalisée par Kalidou Kassé. «Nous allons également, très prochainement, dans le cadre de la rénovation du théâtre, réceptionner une autre salle polyvalente de 250 places pour pouvoir d’accueillir des artistes sénégalais, mais aussi organiser en dehors de la grande salle de 1200 places des spectacles pour notre grand public», a-t-il ajouté. Dans la même veine, un album de 15 titres de l’Ensemble lyrique traditionnel sera sur le marché bientôt. Cette production verra la participation des icônes de la musique sénégalaise tels que Youssou Ndour, Ismaïl Lo, Omar Pène, Baba Maal, Wally Seck, Kiné Lam… «Les projets sont nombreux et les défis sont énormes. Mais avec un personnel dévoué, nous allons les relever», a dit M. Dione.
Adama Aïdara KANTÉ