En visite à Dakar, le ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques dans le gouvernement Elisabeth Borne en France, Amélie Oudéa-Castéra a annoncé la signature d’une convention de financement d’une enveloppe de 60 millions d’euros dont les 15 millions restants, après 45 millions en 2022, ont été paraphés ce matin, pour la mise à niveau des infrastructures sportives.
C’est dans ce contexte qu’accompagné du Comité d’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse (Cojoj) Dakar 2026, le Directeur général de l’Agence française de développement (Afd), Rémy Rioux, a visité le site du stade Iba Mar Diop, ce lundi 6 novembre. A l’occasion, a-t-il rappelé : « c’est l’ambition continentale du Sénégal qui s’exprime. Le Sénégal accueille en 2026 les premiers Jeux olympiques de la jeunesse (Joj) en terre africaine. C’est le moment d’investir dans le sport africain. C’est ce que nous au nom de la France et d’autres partenaires on veut faire de plus en plus. On est venu ensuite au stade Iba Mar Diop pour voir comment ces investissements allaient se concrétiser. »
A la manoeuvre, Babacar Senghor, coordonnateur du projet de réhabilitation et de reconstruction d’infrastructures sportives au niveau de l’Ageroute, s’est d’abord félicité de « recevoir le bailleur principal, qui est l’Afd, pour visiter l’avancement du projet concernant deux grandes infrastructures que sont le stade Iba Mar Diop et la piscine olympique. »
Avant d’expliquer : « Il s’agit de reconfigurer complètement ce complexe en procédant à la démolition de la tribune principale au niveau du stade Iba Mar Diop mais également le terrain de Handball qui sera démoli et reconstruit. »
« Peser sur l’héritage »
Ainsi, a-t-il ajouté, « sur le stade principal, on va passer d’une capacité de 5000 à 8000 places. Puis, deux terrains de football vont être aménagés », à côté « d’autres aménagements qui vont faire l’objet de réhabilitation » dont « l’Inseps (l’Institut national supérieur de l’éducation populaire et du sport) avec ses gymnases, qui vont être démolis et reconstruits. »
Des travaux sont prévus « pour permettre à d’autres activités de disposer d’endroits spécifiques pour bénéficier de l’apport des Joj », a-t-il relevé. Il souligne dans ce sillage que « le volet héritage est important pour nous. » Ce qui fait, dit-il, « que toute la partie terrain multisport va être reconfigurée », mais également dans le cadre du financement, il est prévu d' »impacter l’intérieur des quartiers. » C’est ce qu’on appelle, détaille-t-il, « les équipements de proximité » qui vont concerner dix sites installés « un peu partout à Dakar, Diamniadio et Saly. Ils vont faire l’objet d’aménagements de terrains multifonctionnels, d’éclairage, de parking, d’aménagements de vestiaires pour tenir compte aussi de l’aspect genre. C’est important. On en a tenu compte dans la conception du projet. L’héritage, c’est ce qu’on va laisser aux jeunes pratiquants. »
Évoquant les travaux de rénovation prévus à la piscine olympique, il insiste aussi sur l’entretien, expliquant qu’il s’agit de permettre aux futurs gestionnaires « de pouvoir générer des revenus pour assurer un entretien » parce que ce volet « est important. C’est beaucoup d’argent qui va être injecté sur ces infrastructures là, si souhaite que ce soit des ouvrages pérennes. »
A l’en croire, le volet social a été « largement » pris en compte pour l’indemnisation des catégories de métiers gravitant autour du stade. « Après discussions avec les différentes parties, il a été retenu de construire sur 1000 m2, une maison du cuir, un bâtiment dédié à l’activité. Il va recueillir tous les cordonniers », a-t-il expliqué, confiant que les autres corps (restauratrices, femmes pileuses, etc.) sont inclus dans la prise en charge.
Les travaux vont démarrer début 2024 pour être livrés avant fin 2025 afin de permettre au Cojoj de faire les tests nécessaires.
Die BA et Abdoulaye SYLLA (Photo)